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Hausse «alarmante» des incendies causés par des batteries au lithium-ion à Montréal

durée 16h13
3 juin 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) recense une augmentation de 195 % des incendies causés par les batteries et les piles de lithium-ion depuis 2022. Ces batteries se retrouvent, entre autres, dans les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables et les vélos électriques.

Le nombre d'incendies causés par les batteries et piles de lithium-ion est passé de 43 en 2023 à 71 en 2024. En 2022, il était de 24. Le SIM, qui présentait mardi le bilan de ses activités pour 2024, qualifie cette hausse d'«alarmante».

Au total, il y a eu environ 1500 incendies à Montréal l'an dernier.

Le SIM recense mieux les causes des incendies depuis 2023, ce qui explique partiellement cette augmentation, selon le directeur du SIM, Richard Liebmann.

Une autre cause est le remplacement des batteries usées dans les appareils. Ces batteries peuvent exploser ou prendre feu si elles sont brisées, mal manipulées, surchargées ou mal utilisées.

L'objectif du SIM n’est pas de faire peur, assure-t-il. «Les (téléphones et les ordinateurs portables) homologués sont sécuritaires. C’est vraiment une mauvaise utilisation qui peut être dangereuse», précise le chef de division au SIM, Marcel Deschamps.

Parmi les endroits qui présentent des risques élevés de ce genre d’incendie, il y a les magasins de vélos électriques, surtout ceux qui font de la réparation. «On est allés sensibiliser tous ces magasins à Montréal par rapport aux conseils qu’ils doivent donner à leurs clients», affirme M. Deschamps.

Le SIM recommande de surveiller les appareils en chargement, donc, idéalement, de ne pas charger un appareil la nuit. Les appareils devraient aussi être placés sur des surfaces non combustibles, donc pas sur des livres ou des oreillers.

À Montréal, 31 % des incendies sont causés par des équipements de cuisine et 27 % par des articles de fumeur et des objets à flamme nue, comme des chandelles.

Des évacuations parfois difficiles

Outre les incendies causés par les batteries au lithium-ion, le vieillissement de la population amène de nouveaux défis. Certaines évacuations d’urgence sont plus difficiles à réaliser rapidement. «Ça prend une détection des incendies très rapide, parce que le temps d’évacuation diminue avec la volatilité des matières et tous les produits synthétiques qu’on retrouve dans les bâtiments», explique Richard Liebmann.

C’est un grand défi pour le SIM, poursuit M. Liebmann. «C’est suivi de près par les services de prévention et des opérations pour continuer de mettre l’accent sur l’évacuation rapide.»

Les évacuations dans les bâtiments abandonnés peuvent aussi être difficiles, considérant que des personnes en situation d’itinérance ou des squatteurs peuvent s’y trouver.

Sur les 129 000 interventions réalisées en 2024, 58 % concernaient des urgences médicales, pour lesquelles le SIM joue le rôle de premier répondant. Dans ces cas, les pompiers offrent une assistance médicale d’urgence en attendant l’arrivée des ambulanciers.

Aurélie Lachapelle, La Presse Canadienne

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