Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Hockey Canada: la défense suggère que la femme aurait elle-même guidé les relations

durée 15h14
12 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

Un avocat représentant l'un des cinq joueurs de hockey jugés pour agression sexuelle suggère que la plaignante était celle qui a pris les rênes lors de sa relation sexuelle avec son client.

Daniel Brown, qui représente Alex Formenton, a suggéré lors du contre-interrogatoire que la femme avait conduit Formenton aux toilettes pour avoir des relations sexuelles après qu'il eut déclaré ne pas vouloir le faire devant les autres joueurs dans la chambre d'hôtel.

Me Brown a suggéré que la femme avait guidé Formenton pendant la relation et établi des limites qu'il avait respectées.

La femme, dont l'identité est confidentielle en raison d'une ordonnance de non-publication, a déclaré que Formenton l'avait suivie dans les toilettes et qu'elle s'était «résignée» à l'idée d'avoir des relations sexuelles, mais qu'elle ne se souvenait pas d'avoir discuté avec lui de ce qui se passait.

Formenton et ses anciens coéquipiers du mondial de hockey junior, Michael McLeod, Carter Hart, Dillon Dube et Callan Foote, ont plaidé non coupables d'agression sexuelle en lien avec une rencontre survenue à l'hôtel Delta de London, en Ontario, aux premières heures du 19 juin 2018.

McLeod a également plaidé non coupable à une accusation supplémentaire de participation à l'infraction d'agression sexuelle.

Les événements au cœur du procès se sont déroulés alors que de nombreux membres de l'équipe canadienne de hockey junior étaient à London pour célébrer leur médaille d'or.

La plaignante, qui témoigne par vidéo depuis le 2 mai, a précédemment rapporté avoir rencontré certains des joueurs dans un bar du centre-ville et être retournée à l'hôtel avec McLeod. Elle et McLeod ont alors eu des relations sexuelles qui ne font pas partie du procès.

La femme raconte avoir été effrayée lorsque, d'autres hommes sont entrés dans la pièce alors qu'elle était encore nue. Elle était ivre et s'est mise en mode «pilote automatique», se livrant à divers actes sexuels qu'elle croyait être ceux que les hommes attendaient d'elle, a-t-elle déclaré.

Lorsqu'elle tentait de partir, ils la faisaient revenir en lui passant le bras sur les épaules, a-t-elle ajouté.

Les avocats de la défense, quant à eux, suggèrent qu'elle a demandé à McLeod d'inviter ses amis dans la pièce pour qu'ils puissent «s'amuser», car elle souhaitait une «nuit endiablée».

La défense a suggéré qu'elle aurait incité les hommes à se montrer joueurs, leur demandant si quelqu'un accepterait de coucher avec elle.

La plaignante maintient qu'elle ne se souvient pas d'avoir tenu ces propos et que cela ne ressemble pas à ce qu'elle dirait. Si elle les avait tenus, a-t-elle ajouté, cela témoignerait avant tout de son état d'ébriété.

Vendredi, la femme a réfuté l'allégation de la défense selon laquelle elle était embarrassée par ses agissements et avait honte des choix qu'elle a faits le soir de l'incident présumé. Elle a déclaré qu'elle avait choisi de boire et de danser au bar où elle avait rencontré certains des accusés pour la première fois, mais pas de «les laisser faire ce qu'ils ont fait à l'hôtel».

Paola Loriggio, La Presse Canadienne

app-store-badge google-play-badge