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Israël «agresse» les Palestiniens, dit la cheffe de la diplomatie canadienne

durée 12h26
14 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — La nouvelle cheffe de la diplomatie canadienne, Anita Anand, a accusé Israël d'«agresser» les Palestiniens et averti que la patience du Canada n'est pas illimitée alors que l'État hébreu empêche l'approvisionnement en eau et en nourriture à Gaza depuis plus de deux mois.

«Plus de 50 000 personnes sont mortes à la suite de l'agression contre les Palestiniens et les Gazaouis en Palestine», a-t-elle déclaré, mercredi, aux journalistes en se rendant à la première réunion du nouveau conseil des ministres de Mark Carney.

L'opération militaire israélienne a commencé après que des militants du Hamas ont tué 1200 personnes lors d'une attaque en Israël en 2023. Dans sa réplique, l'armée israélienne a tué plus de 52 928 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza. Et près de 3000 personnes ont été tuées depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu le 18 mars.

L’offensive israélienne a détruit de vastes pans du paysage urbain de Gaza et déplacé 90 % de la population, souvent à plusieurs reprises.

Jusqu'à présent, Mark Carney a rarement commenté la situation en Palestine. Durant la campagne électorale, le chef libéral a affirmé qu'il ne reconnaîtrait pas l'État de Palestine à court terme, tout en soutenant une solution à deux États. Il a également refusé de trancher à savoir s’il considère que ce qui se passe sur le territoire constitue un génocide.

La faim comme arme de guerre

Mme Anand, tout juste nommée mardi ministre des Affaires étrangères, s'est également insurgée du présent blocus israélien de l'aide humanitaire alors que des experts internationaux en sécurité alimentaire avertissent qu'un million de Palestiniens risquent la famine si Israël n'y met pas un terme, tout comme à son offensive.

«Nous ne pouvons pas tolérer que la nourriture continue d'être utilisée comme un outil politique», a-t-elle déclaré.

Mme Anand reprenait alors le vocabulaire employé près de trois semaines plus tôt par le premier ministre Carney après que le Programme alimentaire mondial des Nations unies a annoncé que ses réserves de nourriture à Gaza sont épuisées en raison du blocus.

«C'est une honte»

Mardi soir, le président français Emmanuel Macron avait qualifié de honteux le comportement du premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.

«Il n'y a pas d'eau. Il n'y a pas de médicaments. On ne peut plus sortir les blessés. Les docteurs ne peuvent plus y aller. Ce qu'il fait, c'est une honte! C'est une honte!», a-t-il dit.

Benjamin Nétanyahou a quant à lui déclaré qu'il n'y avait «aucune situation» où il mettrait fin à l'offensive israélienne dans le territoire palestinien avant la défaite du Hamas.

Encore mercredi, des frappes aériennes israéliennes ont touché le nord et le sud de Gaza mercredi, tuant au moins 70 personnes, dont près de deux douzaines d'enfants, selon les hôpitaux et les responsables de la santé locaux.

Ces frappes sont survenues après la libération lundi par le Hamas d'un otage israélo-américain, un geste que certains pensaient pouvoir servir à jeter les bases d'un cessez-le-feu alors que le président américain Donald Trump se rendait en Arabie saoudite pour une visite de plusieurs jours dans les pays du Golfe.

- Avec des informations de l'Associated Press

Michel Saba, La Presse Canadienne

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