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Jour 30: Fiona attire des chefs de parti aux Îles-de-la-Madeleine

durée 12h30
26 septembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

QUÉBEC — La tempête Fiona, qui a laissé derrière elle des scènes de dévastation aux Îles-de-la-Madeleine et en Gaspésie, a également eu un impact sur la campagne électorale, lundi, bousculant les horaires des chefs.

Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, s'est rendu aux Îles-de-la-Madeleine, lundi matin, pour constater les dégâts et apporter son soutien aux personnes sinistrées, et le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, devait faire de même en après-midi. La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, devrait elle aussi s'y rendre durant la semaine, la dernière de cette campagne qui s'achèvera le 3 octobre.

Le chef péquiste a une raison de plus pour se rendre là-bas: la circonscription des Îles-de-la-Madeleine est une de celles appartenant au Parti québécois, représentée par Joël Arseneau, qui l'a emporté de justesse avec 15 votes de majorité en 2018. M. Arseneau affrontera cette fois son éternel rival, le maire des Îles-de-la-Madelaine, Jonathan Lapierre, qui porte les couleurs de la CAQ.

En mêlée de presse, le chef péquiste a souligné l'importance «de faire la liste des suivis» nécessaires pour s'assurer que les Madelinots sinistrés seront indemnisés rapidement. 

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a préféré faire un point de presse portant sur une dizaine de promesses électorales brisées du gouvernement Legault, durant son premier mandat.

Comme l'ont fait avant lui Dominique Anglade et Paul St-Pierre Plamondon, M. Duhaime a affiché son inquiétude devant la perspective de voir François Legault obtenir une majorité écrasante le soir du 3 octobre, laissant des miettes aux partis d'opposition, un scénario relayé sondage après sondage. 

Si jamais M. Legault obtenait une majorité encore plus importante qu'en 2018, il faudrait s'attendre à voir encore davantage de promesses électorales brisées, selon lui. «Ce serait quelque chose d'assez indécent merci», a-t-il dit, estimant que le gouvernement caquiste avait «rompu les principaux engagements pris envers la population» durant son premier mandat.   

M. Duhaime, soucieux de favoriser un taux de participation élevé, a dit souhaiter que le portrait de la nouvelle Assemblée nationale qui émanera de l'élection du 3 octobre sera «le plus représentatif de la volonté des Québécois» et non un portrait qui «déforme la réalité démocratique du Québec».

Selon divers sondages, la force de la CAQ est telle que le mode de scrutin actuel pourrait faire en sorte que le PCQ ne réussisse pas à faire élire un seul député, même s'il obtient environ 15 % du vote populaire.  

La cheffe libérale était à Montréal lundi matin pour annoncer qu'un éventuel gouvernement Anglade investirait 4 milliards $ dans les écoles, pour les rénover, en construire de nouvelles et assurer la qualité de l'air présente dans ces établissements.

Les libéraux seraient par ailleurs mieux préparés à affronter une éventuelle récession économique que la CAQ, selon Mme  Anglade.

La cheffe libérale estime que son parti est plus apte à anticiper les soubresauts de l'économie que la CAQ et que ses mesures sont mieux adaptées parce qu'elles sont récurrentes.

Députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, Mme Anglade n'est pas sûre d'être réélue le 3 octobre, si on se fie aux sondages. Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, fera campagne lundi dans Saint-Henri-Sainte-Anne où il croit que QS aura de bonnes chances de l'emporter et de détrôner la cheffe libérale.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne