L'Institut du Québec suggère d'augmenter temporairement l'immigration permanente


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Augmenter temporairement le nombre de nouveaux immigrants permanents au Québec serait une option pour réduire la dépendance à l’immigration temporaire, selon l’Institut du Québec (IQ).
Dans un nouveau rapport, dévoilé mercredi, l’IQ suggère des pistes d’action dans le contexte où Québec et Ottawa tendent vers un recul des flux d’immigration par rapport aux dernières années.
Dans l'un des scénarios, l’IQ propose à Québec de planifier un seuil d'immigration permanente temporairement plus élevé, dans une fourchette de 60 000 à 90 000, pendant une période transitoire.
Cette cible s’accompagnerait d’une «trajectoire claire» de retour vers 60 000, «afin de permettre l'intégration des immigrants temporaires qualifiés déjà présents et de réduire les délais d'accès à la résidence permanente».
Concrètement, l'IQ souligne que Québec pourrait faciliter la transition vers la résidence permanente pour les résidents temporaires hautement qualifiés et maintenir une voie d'accès à la résidence permanente pour les étudiants étrangers diplômés au Québec.
Selon l’IQ, «il est préférable de miser sur l'immigration permanente plutôt que temporaire», puisque «les personnes qui choisissent de s'établir durablement contribuent davantage à la société et à l'économie québécoise».
«Cela dit, l'immigration temporaire joue un rôle essentiel pour répondre à certains besoins ponctuels du marché du travail ou servir de passerelle vers la résidence permanente pour des profils qualifiés», ajoute l'IQ.
L’IQ a aussi exploré des scénarios où le Québec fixerait ses seuils d’immigration permanente à 35 000 ou 60 000, mais il estime que ceux-ci forceraient la province à accueillir plus d’immigrants temporaires pour répondre aux besoins.
Il y a actuellement environ 600 000 immigrants temporaires au Québec.
Le premier ministre François Legault martèle depuis plusieurs mois que la capacité d'accueil du Québec est dépassée et que les immigrants temporaires mettent de la pression sur les logements et les services publics.
La Presse Canadienne