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La Caisse abandonne l'idée de vendre le modèle du REM aux États-Unis

durée 18h59
6 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Après avoir rêvé d'exporter son modèle, la Caisse de dépôt et placement du Québec renonce à essayer de vendre son train léger automatisé REM aux États-Unis.

C'est ce qu'a indiqué mardi le président de la Caisse, Charles Emond, en commission parlementaire.

En 2018, son prédécesseur, Michael Sabia, avait indiqué qu'il avait deux ou trois conversations pour exporter le modèle du REM chez nos voisins du Sud.

Mais le contexte a changé, a indiqué M. Emond en réponse à des questions du député libéral Frédéric Beauchemin, intéressé de savoir si la Caisse avait encore des velléités.

«J'ai pas l'intention d'exporter le modèle aux États-Unis de la même façon que ça avait été souligné à l'époque», a tranché le grand patron de la Caisse.

«Toute l'équipe est concentrée à livrer le projet (du REM de Montréal) dans son entièreté», a-t-il poursuivi, alors que la Caisse vise à ouvrir les autres antennes prévues, en plus de gérer le projet de tramway à Québec.

Il a évoqué le dicton «charité bien ordonnée commence par soi-même» pour se justifier.

Rappelons que le REM a connu de nombreux déboires et pannes au cours de la dernière année en raison notamment des intempéries de l'hiver.

Inde

Par ailleurs, la Caisse a défendu ses investissements et pratiques en Inde après ce que l'opposition libérale qualifie de «plus gros scandale» à avoir éclaboussé l'institution.

La Caisse avait investi 470 millions $ US dans Azure Power Global, une entreprise située en Inde qui produit de l'énergie solaire, qui ne vaut plus que 100 millions $ US, en raison de pratiques douteuses et de corruption.

M. Emond a assuré que les Québécois «ne devraient pas être inquiets» en ajoutant que c'était un cas isolé.

«Il n'y avait pas une faille dans les contrôles de la Caisse», a-t-il assuré.

Avec ce qu'on sait aujourd'hui, M. Emond a assuré que l'institution ne referait pas la transaction.

M. Beauchemin a qualifié de «catastrophe» et de «scandale» l'affaire d'Azure.

Il reproche notamment à la Caisse d'avoir fait confiance aux mêmes trois employés locaux, «trois amigos», pour réaliser un autre investissement, cette fois dans une autoroute elle aussi controversée en Inde.

Mais M. Emond assure que ce dossier d'autoroute est actuellement «rentable».

Il assure que les algorithmes n'indiquaient pas d'irrégularités pour les employés.

«Il n'y a pas de système parfait pour déceler le comportement de trois ex-employés qui décident d'agir par collusion en dehors des systèmes de la Caisse», a conclu M. Emond.

Le portefeuille infrastructures représente 64 milliards $ sur un total de 473 milliards $ d'actifs de la Caisse.

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

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