La moitié des Québécois sans service de premiers répondants, constate le VG


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Plus des deux tiers des municipalités, où habite la moitié de la population du Québec, n'ont pas de service de premiers répondants, constate le vérificateur général du Québec.
Dans son rapport publié jeudi, il affirme que pour 45 % des appels «très urgents» dans ces municipalités, les ambulanciers ont pris plus de 10 minutes avant d'arriver auprès du patient.
Or, dans le cas d'un arrêt cardiorespiratoire, par exemple, chaque minute sans intervention diminue les chances de survie de 7 % à 10 %. Après 10 minutes, les chances de survie sont presque nulles, note-t-il.
Les premiers répondants arrivent généralement plus rapidement sur place pour prodiguer des soins de base, tandis que les ambulanciers fournissent des soins médicaux plus avancés et un transport sécurisé.
La Loi sur les services préhospitaliers d'urgence prévoit que Santé Québec doit prendre les mesures nécessaires pour soutenir la mise en place d'un service de premiers répondants sur le territoire de chacun de ses établissements.
À l'hiver 2025, un comité composé du ministère de la Santé, de Santé Québec, de l'Union des municipalités et de la Fédération québécoise des municipalités n'avaient toujours pas réussi à s'entendre sur la façon de financer ce service.
Par ailleurs, entre 2020 et 2024, les ambulanciers du Québec ont passé en moyenne la moitié du temps de leurs interventions dans les urgences à attendre que leur patient soit pris en charge et à remettre en état leur véhicule.
Pour près du quart de ces interventions, le temps passé à l'urgence dépassait une heure.
Deux des trois établissements audités par le vérificateur ont en outre effectué un nombre «nettement insuffisant» de vérifications sur la qualité des interventions réalisées par les ambulanciers, peut-on lire dans le rapport.
Caroline Plante, La Presse Canadienne