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La victime d'Harold LeBel veut dévoiler son identité

durée 17h04
22 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

QUÉBEC — La victime d'Harold LeBel veut dévoiler son identité afin de pouvoir «discuter publiquement et ouvertement» de son expérience dans le système de justice.

Elle a déposé cette semaine une requête pour faire annuler l'ordonnance de non-publication qui protège son identité depuis 2020. Cette requête sera entendue jeudi au palais de justice de Rimouski.

Dans une déclaration sous serment, la victime affirme qu'«après mûre réflexion», l'ordonnance n'est «plus nécessaire». Elle soutient qu'il s'agit d'une décision «bien réfléchie, éclairée et volontaire».

Se révéler pour discuter de son expérience lui permettra «de faire oeuvre utile et de continuer de cheminer».

Harold LeBel a été reconnu coupable d'agression sexuelle en novembre 2022, puis condamné à huit mois de prison. Il a obtenu, mardi, une permission de sortie préparatoire à la libération conditionnelle.

Celle-ci a été fixée au 16 avril prochain. LeBel séjournera d'ici là dans une maison de transition, où il s'est engagé à suivre des thérapies sur les problématiques d'ordre sexuel et de dépendance affective.

L'ex-député péquiste de 60 ans a admis devant les commissaires aux libérations conditionnelles l'agression qu'il a commise, se disant «bouleversé» par le témoignage de la victime au procès.

«Vous admettez tous les gestes qui vous sont reprochés. Vous êtes bien conscient des impacts de vos gestes pour la victime et sur vos proches», ont écrit les commissaires dans leur décision.

Durant son procès, LeBel avait affirmé n'avoir échangé qu'un baiser consensuel avec la plaignante avant d'aller se coucher à ses côtés et de s'endormir aussitôt.

La plaignante, elle, avait témoigné à l'effet que le baiser en question n’était pas consensuel et que Harold LeBel avait ensuite tenté de dégrafer son soutien-gorge pendant qu'elle allait se réfugier à la salle de bains.

Elle avait ensuite raconté qu'elle était allée se coucher et que l'accusé s'était étendu à ses côtés et s'était livré à des attouchements durant plusieurs heures alors qu'elle était pétrifiée de peur.

Caroline Plante, La Presse Canadienne