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La victime d'Harold LeBel veut sortir de l'ombre lorsque sera diffusé un documentaire

durée 09h57
23 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — La victime de l’ancien député péquiste Harold LeBel a demandé au juge Serge Francoeur de lever l'ordonnance de non-publication qui protège son identité le mardi 18 avril, au moment où devrait être diffusé un documentaire qui traitera des démarches judiciaires concernant cette affaire. 

Le juge Francoeur a indiqué jeudi matin qu’il prenait la requête de la victime en délibéré et que sa décision «ne devrait pas tarder ». 

La victime d'Harold LeBel veut dévoiler son identité afin de pouvoir «discuter publiquement et ouvertement» de son expérience dans le système de justice en participant à un documentaire. 

«J’ai envie de transformer ces événements en quelque chose de positif» et «de pouvoir contribuer à la société» alors «j’ai accepté de participer à un documentaire où je témoigne à visage découvert et c’est dans ce cadre-là que je souhaite faire lever l’ordonnance de non-publication sur mon identité», a expliqué la victime au juge, jeudi matin. 

«Qu’est-ce qui fait en sorte qu’elle ne puisse pas être rendue aujourd’hui ou dans les prochains jours, cette ordonnance?», a demandé l’avocat de la défense. 

La plaignante a répondu que son objectif, en participant à un documentaire, «est de faire connaître le système judiciaire» en plus de «faire œuvre utile», alors «il est tout à fait logique que l’ordonnance soit coordonnée»  avec la diffusion du documentaire. 

«C’est pour ça que je fais lever l’ordonnance, pour que ce projet puisse voir le jour», a précisé la femme.

Harold LeBel sera libéré sous condition

Harold LeBel a été reconnu coupable d'agression sexuelle en novembre 2022, puis condamné à huit mois de prison. Il a obtenu, mardi, une permission de sortie préparatoire à la libération conditionnelle.

Celle-ci a été fixée au 16 avril prochain. LeBel séjournera d'ici là dans une maison de transition, où il s'est engagé à suivre des thérapies sur les problématiques d'ordre sexuel et de dépendance affective.

L'ex-député péquiste de 60 ans a admis devant les commissaires aux libérations conditionnelles l'agression qu'il a commise, se disant «bouleversé» par le témoignage de la victime au procès.

«Vous admettez tous les gestes qui vous sont reprochés. Vous êtes bien conscient des impacts de vos gestes pour la victime et sur vos proches», ont écrit les commissaires dans leur décision.

Durant son procès, LeBel avait affirmé n'avoir échangé qu'un baiser consensuel avec la plaignante avant d'aller se coucher à ses côtés et de s'endormir aussitôt.

La plaignante, elle, avait témoigné à l'effet que le baiser en question n’était pas consensuel et que Harold LeBel avait ensuite tenté de dégrafer son soutien-gorge pendant qu'elle allait se réfugier à la salle de bains.

Elle avait ensuite raconté qu'elle était allée se coucher et que l'accusé s'était étendu à ses côtés et s'était livré à des attouchements durant plusieurs heures alors qu'elle était pétrifiée de peur.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne