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Le FRAPRU planifie des manifestations toute la semaine contre la crise du logement

durée 10h40
19 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) lance de nouveau un cri du cœur au gouvernement Legault par rapport à la crise du logement. L'organisme calcule qu'il faudrait double le parc de logements sociaux en 15 ans, c'est-à-dire construire au moins 10 000 nouvelles unités par année.

Le 1ᵉʳ juillet arrive à grands pas, et chaque année, des centaines de locataires se retrouvent sans logement un peu partout au Québec, un nombre qui ne cesse d'augmenter. L'an dernier, au lendemain de la journée du déménagement, ils étaient 1667 ménages locataires sans logement ou en recherche et accompagnés par un service d’aide au relogement, selon le bilan du FRAPPU.

Pour sensibiliser les décideurs, l'organisme lance une semaine de mobilisations où sont prévues une quinzaine d'actions par les comités logement membres du FRAPRU. Des manifestations, débats publics, occupations de terrains et bâtiments sont à l'agenda cette semaine; notamment à Québec, Sherbrooke, Rouyn-Noranda, Rimouski et Gatineau.

Le premier événement aura lieu lundi après-midi à Montréal, dans le secteur de Parc-Extension, sur un terrain acquis par la Ville de Montréal à des fins de logement social. Le comité d'action souhaite mettre de l'avant qu'il existe un décalage entre les besoins du quartier et le manque d'aide prévue par le gouvernement du Québec.

Le budget 2025-2026 n'a pas dédié un montant d'argent pour de nouvelles unités de logements sans but lucratif, ce qui nuit, selon le FRAPPU, à la prévisibilité nécessaire au démarrage de nouveaux projets.

L'organisme de défense des locataires affirme que la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, «relève les seuils d'abordabilité des projets financés par Québec, autorisant désormais des projets dont le loyer médian s'élève à 150% du loyer du marché afin de diminuer au maximum la contribution de Québec».

Par voie de communiqué, la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, déplore que les subventions publiques soient remplacées «par le soutien de bailleurs de fonds privés, de la philanthropie ou par des loyers collés sur le marché privé».

«Nous refusons de voir les rares fonds publics contribuer à normaliser l'inabordabilité, alors que l'urgence est manifeste», dit-elle. Mme Laflamme souligne qu'au cours des derniers mois des logements sociaux ont «enfin» été construits, mais elle s'inquiète de la pérennité des projets annoncés.

La Presse Canadienne

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