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Le milieu de l'économie sociale pose des jalons pour mieux s'implanter au Québec

durée 07h00
16 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les acteurs de l’économie sociale du Québec se mobilisent afin d’adoucir un monde de plus en plus dur avec les plus vulnérables et dont l’environnement est de plus en plus mis à mal par l’activité humaine.

Plus de 1200 d’entre eux, réunis mercredi et jeudi à Montréal, se sont dotés d’une vision commune et ont adopté une déclaration intitulée «Vision 2050 : Vers une économie qui travaille pour nous », où ils s'engagent «à contribuer activement à une transformation économique au bénéfice de la société et dans le respect de la planète, tout en soulignant l'urgence de propulser des solutions concrètes basées sur la solidarité et le bien-être collectif.»

Des projets et des fonds

Mais au-delà de ces intentions louables, des gestes concrets sont déjà sur la table, avec des espèces sonnantes et trébuchantes pour les soutenir. Ainsi, par exemple, l’organisme pan-canadien Relèven, spécialisé dans la préservation et la restauration du patrimoine religieux bâti, a annoncé la création d’un nouveau fonds de 30 millions $ qui permettra à des églises québécoises d’accueillir des organismes à but non lucratif ou des logements abordables.

De plus, Tricentris, une coopérative de gestion des matières résiduelles, a lancé un programme de construction de nouveaux écocentres doté d’une enveloppe de 8,5 millions $ pour la première année, enveloppe qui grossira pour atteindre 20 millions $ par année d’ici cinq ans.

Par ailleurs, l’Association québécoise des CPE (AQCPE) a annoncé un nouveau Grand Rendez-vous de la petite enfance, du 20 au 22 octobre à Trois-Rivières. Celle qui fut à l'origine du programme québécois de services de garde subventionnés, Pauline Marois, l’ingénieure en aérospatiale de la NASA, Farah Alibay et l’ex-joueur de la NFL Laurent Duvernay-Tardif y seront conférenciers. Fait à noter, le programme de services de garde subventionnés, créé par Mme Marois en 1997, est issu du premier Sommet de l’économie sociale tenu trois mois plus tôt en 1996. Ce programme avait permis une entrée massive de femmes québécoises sur le marché du travail.

Investissement Québec (IQ) a profité du Sommet pour annoncer, de son côté, la création d’un nouveau poste de direction dédié à l’économie sociale.

Déclaration d'intentions

La déclaration commune des participants au Sommet ne dresse pas un portrait à l’eau de rose de la situation, traduisant leur préoccupation face à la détérioration de l’environnement et aux inégalités croissantes, deux phénomènes imputables au système économique prédominant auquel on souhaite opposer le modèle basé sur la solidarité et axé sur le bien-être collectif.

«L'histoire nous montre que lorsque l'économie sociale atteint une certaine envergure, l'impact des entreprises qui en font partie ne se limite pas à améliorer la vie de leurs clients, mais contribue également au bien-être de tout le Québec», peut-on y lire.

La déclaration aborde les questions de logement abordable et d’adaptation aux besoins d’une population vieillissante, de renversement de la logique dominante et de ses effets néfastes sur les plans social, environnemental et économique. Elle invite à une transition sociale et écologique vers des modèles d’affaires plus durables et une société plus inclusive et plus équitable.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

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