Le ministre Mendicino tente d'expliquer pourquoi il n'a pas su plus tôt pour Bernardo


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Par La Presse Canadienne, 2023
OTTAWA — Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré jeudi qu'il était «inacceptable» qu'il ait été tenu dans l'ignorance au sujet du controversé transfert de prison de Paul Bernardo.
La colline du Parlement bourdonnait de questions, jeudi, sur le fait que le ministre responsable des pénitenciers fédéraux et le premier ministre Justin Trudeau ont été parmi les derniers prévenus, alors que leur personnel politique en avait été informé des mois plus tôt.
Le gouvernement libéral devait déjà faire face aux retombées de la décision du Service correctionnel du Canada de transférer le meurtrier et violeur en série d'une prison à sécurité maximale en Ontario vers un établissement à sécurité moyenne au Québec.
Mais une nouvelle controverse a éclaté cette semaine, lorsque le Service correctionnel a confirmé qu'il en avait effectivement informé le cabinet du ministre Mendicino début mars, puis de nouveau fin mai, une fois qu'une date pour le transfert a été fixée.
Le cabinet du premier ministre soutient que M. Trudeau n'a été informé du transfert que le jour où il s'est produit, tandis que le ministre Mendicino assure qu'il ne l'a appris que le lendemain.
Une porte-parole de M. Trudeau a déclaré que le Bureau du Conseil privé avait alerté l'un de ses employés du transfert potentiel en mars et que ce membre du personnel avait contacté le cabinet du ministre Mendicino pour obtenir plus d'informations.
Audrey Champoux, porte-parole de M. Mendicino, affirme que c'est le cabinet du premier ministre qui a été prévenu le premier. Lorsque l'entourage du ministre de la Sécurité publique en a entendu parler par le cabinet du premier ministre, a-t-elle dit, le cabinet de M. Mendicino a fait un suivi auprès du Service correctionnel.
C'est alors que l'agence indépendante a fourni au personnel politique les premiers détails, que Mme Champoux a décrits comme des «produits de communication génériques sur les transferts de détenus».
S'adressant aux journalistes après avoir comparu devant un comité des Communes sur l'ingérence étrangère, jeudi matin, M. Mendicino a qualifié d'«inacceptable» le fait qu'il n'ait pas été informé plus tôt par son «équipe». Il a qualifié de «problématique» le fait que lui et M. Trudeau aient été parmi les derniers informés.
M. Mendicino a déclaré qu'il avait émis une directive ministérielle pour s'assurer que le ministre fédéral de la Sécurité publique soit personnellement informé lorsqu'un détenu d'une certaine notoriété doit être transféré.
Stephanie Taylor, La Presse Canadienne