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Les employés d'entretien de la STM tiennent leur dernière journée de grève

durée 08h33
17 juin 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les 2400 employés des services d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) tiennent mardi la dernière journée de leur séquence de grève, mais leur syndicat prévient que les négociations devront débloquer rapidement, sans quoi la STM «se magasine un automne chaud».

Pour cette dernière journée de grève, le service des autobus et du métro est à nouveau offert à 100 % pendant les heures de pointe du matin et de l'après-midi, ainsi qu'en toute fin de soirée, tandis qu'il est réduit à 50 % de son rythme habituel à l'extérieur de ces périodes.

La grève, qui a commencé le 9 juin, prendra officiellement fin à 22 heures mardi soir. À partir de ce moment, le service offert par la STM reprendra son horaire normal.

La séquence de grève se termine bien mardi, mais déjà, le Syndicat du transport de Montréal-CSN, qui représente les employés d'entretien, avertit que les choses devront bouger lors des prochaines séances de négociation.

Il prévient que, si les avancées à la table de négociation ne sont pas satisfaisantes, une autre séquence de grève est possible «au cours des prochaines semaines».

«Nous nous attendons à ce que la négociation évolue durant l'été, mais si ça n'avance pas, la STM se magasine un automne chaud», a tranché le président du syndicat, Bruno Jeannotte, dans un communiqué.

Au début de la grève, M. Jeannotte avait laissé entendre que les employés d'entretien avaient des discussions avec le syndicat des chauffeurs et celui des employés de bureau pour, possiblement, faire prendre de l'ampleur au mouvement de grève.

Le syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro, qui n'est pas de la même centrale syndicale que celui des employés d'entretien, s'est doté lui aussi d'un mandat de grève, mais il n'a pas encore annoncé quand il l'exercerait.

Le syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro est une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, alors que le syndicat des employés d'entretien est de la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN.

Point litigieux

Pour les employés d'entretien, le principal point de discorde des pourparlers continue d'être le recours à la sous-traitance. La STM dit avoir besoin de flexibilité, tandis que le syndicat dit se battre contre la privatisation de certains services.

«Ce n'est pas en sabrant dans nos conditions de travail qu'on va réussir à recruter du personnel. Ce n'est pas en augmentant la sous-traitance qu'on va parvenir à bien entretenir les métros et les autobus», a plaidé M. Jeannotte.

«Alors que la grève se termine aujourd'hui, on s'attend à ce que la STM arrive à la table de négociation avec ouverture pour enfin changer de cap», a-t-il martelé.

Les horaires, en lien avec le travail de nuit, sont aussi un point en litige.

Le syndicat appelle aussi les gouvernements à investir davantage dans le transport en commun.

Nombreux impacts

La grève des employés d'entretien de la STM a commencé le 9 juin. Lors de la première phase de la grève, pendant trois jours, il n'y avait aucun service à l'extérieur des périodes de services essentiels, ce qui a causé de nombreux maux de tête aux usagers du transport en commun.

La grève a été interrompue pour la fin de semaine du Grand Prix de Formule 1. Des motifs de sécurité avaient été évoqués pour justifier cette pause, en raison du nombre élevé de personnes devant se rendre sur l'île Notre-Dame.

Les deux parties ont accepté la proposition du ministre du Travail, Jean Boulet, de nommer un médiateur pour faciliter les discussions. La première rencontre de médiation a eu lieu lundi.

Il s'agit d'une période charnière pour la STM, puisqu'elle doit travailler au renouvellement des conventions collectives de quatre des six accréditations syndicales.

«Les discussions se poursuivent activement à la table de négociations», peut-on lire sur le site de la société de transport.

— Avec des informations de Lia Lévesque

Mathieu Paquette, La Presse Canadienne

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