Les hockeyeurs ont parlé de la réponse à donner aux allégations d'agression sexuelle


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Par La Presse Canadienne, 2024
Un tribunal de l'Ontario entend, jeudi, que des membres de l'équipe canadienne de hockey junior du mondial 2018 ont formé une discussion de groupe pour parler de la manière de répondre à une enquête de Hockey Canada sur des allégations d'agression sexuelle, une semaine après une rencontre avec une femme dans une chambre d'hôtel de London, en Ontario.
Tyler Steenbergen, qui faisait partie de l'équipe et a fourni la discussion à la police, affirme que deux des joueurs – Dillon Dube et Cal Foote – l'ont également appelé pour lui demander de ne pas révéler aux enquêteurs ce qu'ils avaient fait, car ils voulaient s'expliquer eux-mêmes.
Steenbergen a témoigné avoir vu Dube gifler les fesses de la femme ce soir-là après qu'elle ait fait une fellation à un autre joueur, Carter Hart.
Il a également dit avoir vu Foote faire le grand écart, mais il ne pouvait pas voir clairement parce qu'il y avait des gens devant lui.
Dube, Foote, Hart et leurs coéquipiers de l'époque, Michael McLeod et Alex Formenton, ont plaidé non coupables d'agression sexuelle en lien avec une rencontre survenue aux premières heures du 19 juin 2018.
McLeod a également plaidé non coupable d'une accusation supplémentaire de complicité d'agression sexuelle.
Le tribunal a appris que plusieurs joueurs non inculpés se trouvaient dans la chambre d'hôtel et sur le groupe de discussion. Steenbergen a déclaré que lui, Jake Bean, Drake Batherson, Maxime Comtois, Brett Howden et Sam Steel étaient présents pendant au moins une partie des événements.
La plaignante, qui a passé neuf jours à la barre par visioconférence, a raconté durant son témoignage qu'elle était nue et ivre lorsque des hommes ont commencé à entrer dans la pièce où elle venait d'avoir des relations sexuelles avec McLeod – une rencontre qui ne fait pas partie du procès.
Elle a déclaré que, bien que personne ne l'ait physiquement forcée à se livrer à des actes sexuels, elle avait peur et se sentait obligée de se plier aux ordres des hommes présents.
La défense, quant à elle, a suggéré que la femme avait demandé à McLeod d'inviter ses amis, puis avait incité les hommes à avoir des relations sexuelles avec elle.
La Presse Canadienne