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Les manifestants illégalement arrêtés réclament des excuses plus sincères

durée 11h57
14 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et son chef de police Fady Dagher doivent s’excuser publiquement et de vive voix pour les atteintes aux droits des manifestants qui ont été illégalement arrêtés lors de manifestations tenues entre 2011 et 2015.

Les représentants des milliers de requérants qui ont récemment obtenu gain de cause contre la Ville et ses policiers en Cour supérieure, sont outrés de voir que les excuses auxquelles la Ville a consenti sont pratiquement introuvables sur le site web de la municipalité. Ils rencontraient les médias, mardi, pour réclamer des excuses publiques de Mme Plante et M. Dagher et une publication plus évidente sur le site de la Ville plutôt que ce geste qu’ils qualifient d’«excuses à rabais».

Le règlement à l'amiable entériné par le juge Martin Sheehan en février dernier prévoit le versement de 6 millions $ aux manifestants injustement arrêtés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la publication d’excuses par la Ville.

Ces excuses ont bel et bien été publiées sur le site web, mais se trouvent dans un lien PDF sur la page des Services juridiques, elle-même inaccessible directement de la page d’accueil.

L’entente visait pas moins de 16 actions collectives entreprises contre la Ville et son corps de police, représentant plus de 3000 requérants ayant été au nombre des manifestants visés par des arrestations de masse en vertu du règlement P-6 adopté par l’administration de Gérald Tremblay lors des manifestations étudiantes du printemps érable de 2012.

Environ 25 % de la somme servira à défrayer les frais d'avocat et les manifestants doivent recevoir 1500 $ chacun.

Les articles interdisant le port du masque et obligeant la remise de l’itinéraire aux policiers avant une manifestation avaient été invalidés en 2016 par la juge Chantal Masse de la Cour supérieure et l’administration Plante avait mis ce règlement au rancart en 2019. Le SPVM ne procède d’ailleurs plus à des arrestations de masse depuis 2015.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne