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Les recteurs des universités canadiennes se positionnent sur l'antisémitisme

durée 14h54
24 janvier 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Les recteurs des principales universités canadiennes affirment que tout appel au génocide du peuple juif viole le code de conduite de leur établissement, mais ils restent prudents sur la question de savoir si cette interdiction s'étend aux déclarations en faveur de l'élimination de l'État d'Israël.

Cinq députés libéraux fédéraux avaient posé cette question aux dirigeants de 27 universités, en décembre, face à la recrudescence de discours antisémites depuis les attaques perpétrées par des militants du Hamas contre des civils dans le sud d'Israël le 7 octobre.

Israël a riposté dans une guerre qui, selon les responsables du Hamas à Gaza, a fait plus de 25 000 morts chez les Palestiniens, dont de nombreux enfants.

Le député libéral Anthony Housefather, lui-même juif, faisait partie du groupe de députés qui ont écrit le mois dernier aux dirigeants des plus grandes universités du Canada pour leur poser des questions détaillées sur leurs politiques en matière d'antisémitisme sur les campus.

Les députés demandaient aux recteurs de fournir, d'ici le 20 janvier, des réponses écrites à une série de questions, notamment si un appel au génocide du peuple juif ou à l’élimination de l’État d’Israël violerait leur code de conduite sur les campus.

Les réponses, publiées mercredi par M. Housefather, affirment toutes qu’appeler au génocide violerait leur code de conduite, «quel que soit le contexte», écrit le député montréalais.

Huit des 27 universités ont abordé la question de savoir comment elles réagiraient aux appels à l'élimination de l'État d'Israël, selon les calculs de M. Housefather.

Certaines ont été plus directes que d'autres sur la question, a-t-il déclaré en entrevue mercredi, ajoutant qu'il était clair que certains considéraient la question comme plus «complexe».

Seules trois universités ont déclaré sans équivoque que des déclarations directes exigeant l'élimination de l'État d'Israël violeraient le code de conduite de leur établissement.

Le directeur de l'Université Queen's a écrit dans une lettre du 18 janvier qu'«un appel à l'élimination de l'État d'Israël serait considéré comme une forme de harcèlement discriminatoire».

Patrick Deane, directeur et vice-chancelier de cet établissement de Kingston, en Ontario, ajoute que «l'appel au génocide est un appel à la violence et à la mort», et «il ne fait aucun doute qu'un tel appel est sans équivoque erroné et entraîne des sanctions dépassant la compétence de l'université».

— Avec des informations de l'Associated Press

La Presse Canadienne

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