Québec allonge 300 000 $ pour améliorer la cohabitation entre touristes et itinérance


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Le cabinet du ministre responsable des Services sociaux a annoncé mardi un partenariat avec l'Alliance de l'industrie touristique du Québec (AITQ) en vertu duquel il lui attribuera 300 000 $ pour participer à la lutte contre l’itinérance.
Cette enveloppe, qui prévoit 200 000 $ pour la région de Montréal et 100 000 $ pour la région de Québec, n'est pas immédiatement attachée à des projets précis, puisque les travaux pour réfléchir aux projets se feront au courant de l'été, précise la PDG de l'AITQ, Geneviève Cantin. Des annonces devraient être faites à l'automne.
L'initiative vise à aider l’industrie touristique, qui est fortement touchée par l’itinérance, confirme Mme Cantin. Par exemple, en hiver, les personnes en situation d'itinérance qui ont froid peuvent s'installer dans les garages ou dans les halls d'hôtels. Le même genre de situation s'applique aux domaines de la restauration, alors que les personnes en situation d'itinérance peuvent entrer dans les restaurants.
On sait déjà que les projets tourneront autour de l'amélioration de la cohabitation, le financement de refuges temporaires et l'intégration sociale, explique Mme Cantin.
En outre, l'enveloppe de Québec pourrait être doublée grâce aux dons en provenance des entreprises touristiques elles-mêmes, espère-t-elle. Par exemple, l'hôtel Château Laurier, à Québec, souhaite mettre à contribution 50 cents par chambre louée. «Grosso modo, ça fait à peu près 25 000 $ par année.»
Mis à part les impacts de la crise de l'itinérance sur le tourisme, Geneviève Cantin insiste aussi sur l'importance de s'impliquer pour lutter contre l'itinérance. «L'itinérance, c'est la part de tous. Il faut arrêter de penser que c'est le travail des autres. L'industrie touristique participe à cet effort.»
Elle prend en exemple Vancouver et Ottawa qui voient la population itinérante grimper depuis quelques années, en raison notamment de la crise des opioïdes. «Avant de se rendre là, on aime mieux prévenir. On veut prendre le problème en amont.»
Selon le dénombrement de l’itinérance visible de 2022, on comptait quelque 4600 personnes en situation d’itinérance à Montréal et environ 1000 à Québec.
Aurélie Lachapelle, La Presse Canadienne