Quelque 3300 ambulanciers paramédicaux en grève: services essentiels maintenus


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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Quelque 3300 ambulanciers paramédicaux membres de syndicats CSN sont en grève depuis minuit et une minute dimanche. Ils sont sans convention collective depuis avril 2023 et espèrent ainsi «faire pression sur le Conseil du trésor (...) afin de conclure un règlement des conventions collectives», précise un communiqué diffusé dimanche matin.
Les conséquences de cette grève se feront peu ressentir au sein de la population en raison des services essentiels maintenus.
Le Tribunal administratif du travail s'est prononcé vendredi sur les services essentiels que doivent dispenser les paramédicaux de la CSN. Il a statué que les appels de priorités 0 à 7 devront être effectués de façon habituelle. Les appels de priorité 8 seront traités de la façon habituelle, sauf pour les retours à domicile qui ne seront effectués qu’entre 12h et 17h durant la grève.
Trente-cinq avis de grève à durée indéterminée ont été transmis dans plusieurs villes du Québec par des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.
La grève prendra donc la forme de moyens de pression essentiellement administratifs, touchant par exemple des formulaires remis à l'employeur.
Les ambulanciers paramédicaux exerceront aussi une grève de temps, en rotation, remplacés à leur poste par le personnel cadre.
« Le gouvernement de la CAQ nous dit qu'il trouve qu'il y a trop de grèves au Québec, mais en négociation il se traîne les pieds», a déploré le premier vice-président de la CSN, François Enault.
«Il refuse de mettre des propositions sérieuses sur la table tant qu'il ne sent pas dans son cou le souffle de la mobilisation. Nous entendons déployer tous les moyens qu'il faudra afin que les paramédics du Québec obtiennent des conditions de travail qui reflètent la pleine valeur de leur contribution à notre société », a déclaré M. Enault par voie de communiqué.
L'aspect salarial figure parmi les principaux enjeux en litige, mais aussi «le respect des horaires de travail, afin de lutter contre l'explosion des heures supplémentaires, et la bonification du régime de retraite».
«Le gouvernement sait bien que les paramédics ne pourront jamais accepter une baisse de leur rémunération», a pour sa part affirmé la vice-présidente de la FSSS-CSN, Lucie Longchamp.
«Comment se fait-il que, deux ans après l'échéance des conventions, il ne soit même pas encore capable de déposer à la table de négociation les mêmes augmentations de salaire qu'il a négociées avec tous ses autres groupes de salariés ?», questionne-t-elle ouvertement.
Les moyens de pression des ambulanciers paramédicaux touchent particulièrement les régions de l'Abitibi-Témiscamingue, du Montréal métropolitain, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de l'Estrie, de la Mauricie, de la grande région de Québec (incluant Charlevoix), du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent.
À noter que neuf journées de négociation avec l'employeur sont prévues juillet.
La Presse Canadienne