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Un juge ontarien dit que «prédateur» est une insulte contre un artiste de drag

durée 15h43
31 décembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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1 minute

Par La Presse Canadienne, 2023

L'avocat d'un artiste de drag affirme qu'une récente décision d'un tribunal de l'Ontario indique que les personnes qui utilisent de dangereuses insultes anti-LGBTQ+ ne peuvent pas se cacher derrière certaines protections de la liberté d'expression pour se défiler de toute responsabilité juridique.

La décision rendue ce mois-ci à Thunder Bay, en Ontario, ouvre la voie au client de l'avocat Douglas Judson pour intenter une action en diffamation contre un homme qui aurait utilisé une insulte sur sa page Facebook «média/information» auto-identifiée pour accuser les artistes de drag de comportements de prédateur.

En refusant la tentative de l'homme de faire rejeter la poursuite avant le procès, la juge a écrit que «prédateur (groomer)» est une insulte et que ses commentaires décrivant les artistes comme tels perpétuent des mythes et des stéréotypes blessants sur les personnes LGBTQ+.

La décision indique que l'homme affirmait que la poursuite visait à étouffer ses commentaires sur une question d'intérêt public, arguant qu'il exprimait son opinion sur l'actualité et sur la prétendue promotion par CBC du spectacle de drag dans une bibliothèque de Dryden, en Ontario.

Toutefois, le juge a écrit que les commentaires en cause concernaient les motivations des organisateurs et des participants du spectacle de drag et non une question d'intérêt public.

La juge Tracey Nieckarz de la Cour supérieure de l'Ontario a statué que la poursuite n'avait pas «les caractéristiques d'une procédure de "bâillon", mais plutôt une légitime défense de la réputation contre des allégations graves».

La Presse Canadienne

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