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Un processus accéléré pour les infirmières étrangères en Nouvelle-Écosse

durée 21h54
16 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

HALIFAX — L'organisme de réglementation des soins infirmiers de la Nouvelle-Écosse réduit les délais d'autorisation de pratique pour les infirmières d'autres provinces et de sept pays étrangers.

Selon le Collège des infirmières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse (NSCN), les professionnels «de bonne réputation» des Philippines, de l'Inde, du Nigeria, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande n'auront qu'à réussir l'examen d'entrée pour commencer à pratiquer dans la province.

Dans un communiqué de presse jeudi, le collège a déclaré qu'il s'attend à ce que ses nouvelles politiques réduisent le délai d'octroi de licences d'environ un an à «quelques semaines» pour les infirmières étrangères.

De plus, le collège affirme que les infirmières des autres provinces pourront obtenir un permis en Nouvelle-Écosse en 24 heures, plutôt qu'un système antérieur qui nécessitait environ cinq jours.

Les changements créant les processus d'inscription simplifiés pour les infirmières canadiennes entrent en vigueur le 29 mars, tandis que les modifications pour les infirmières internationales entrent en vigueur le 1er mai.

Les sept pays admissibles dans le cadre du nouveau système fournissent actuellement près de neuf candidats internationaux sur 10 pour des postes d'infirmières en Nouvelle-Écosse, près de la moitié des candidats venant des Philippines et un quart de l'Inde.

Le collège a enregistré et autorisé 282 infirmières internationales en tant qu'infirmières auxiliaires autorisées, infirmières autorisées ou infirmières praticiennes l'année dernière.

Sue Smith, registraire du NSCN, affirme que les changements réglementaires sont les premiers du genre au Canada et qu'ils devraient aider à remédier aux pénuries d'infirmières.

Janet Hazelton, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse, a déclaré jeudi dans une entrevue que les changements étaient nécessaires dans le cadre d'une stratégie plus large visant à trouver des infirmières pour pourvoir environ 1500 postes vacants à Nova Scotia Health et au IWK Health Centre.

Mme Hazelton a déclaré que les programmes universitaires existants ne sont pas en mesure de produire suffisamment de diplômés pour compenser ceux qui quittent la profession.

Elle a dit qu'elle entendait souvent des histoires de professionnels de la santé formés à l'étranger qui travaillaient dans le secteur des services ou conduisaient un taxi en Nouvelle-Écosse en raison des longs délais d'obtention de la certification.

Cependant, Mme Hazelton a noté que le recrutement de travailleurs étrangers n'est qu'une partie de la solution globale aux pénuries de personnel. Elle a déclaré qu'il était crucial d'améliorer les conditions de travail des infirmières existantes, en veillant à ce qu'elles aient une charge de travail raisonnable et puissent prendre leurs vacances.

«Vous pouvez amener toutes les infirmières que vous voulez d'où elles viennent, mais si vous ne pouvez pas garder les infirmières que vous avez, tout cela ne servira à rien», a-t-elle fait valoir.

Michael Tutton, La Presse Canadienne