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Valérie Plante s'excuse à nouveau pour les arrestations massives du printemps érable

durée 17h50
15 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a finalement fait des excuses de vive voix, mercredi, aux manifestants illégalement appréhendés durant des manifestations tenues entre 2011 et 2015.

Ceux-ci avaient convoqué les médias, la veille, pour se plaindre du fait que même si la Ville s’était conformée à une entente en marge de 16 actions collectives qui prévoyait des excuses officielles envers ces manifestants, celles-ci étaient pratiquement impossibles à trouver sur le site web de la Ville.

«La Ville de Montréal s'excuse pour avoir porté atteinte aux droits fondamentaux de ceux et celles qui ont manifesté», a déclaré Mme Plante en mêlée de presse à l’Hôtel de Ville.

«Pour nous, manifester, c'est important et ça s'inscrit dans nos droits, les droits fondamentaux de chaque citoyen, de chaque citoyenne.»

Les manifestants réclamaient également des excuses du directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Fady Dagher, mais Valérie Plante a fait valoir qu’elle portait aussi la voix de son service de police: «Le SPVM est une entité de la Ville de Montréal donc je suis devant vous pour porter ce message que nous partageons, autant le SPVM que la Ville de Montréal.»

Racisme persistant

La mairesse a également tenu à réagir au dossier présenté par le quotidien Le Devoir plus tôt cette semaine, qui démontrait que de nombreux employés de la Ville étaient fréquemment victimes de racisme, que la sensibilisation du personnel au racisme était parfois mal accueillie et, surtout, que le système de plaintes mis en place pour les victimes de racisme était dysfonctionnel.

«C'est extrêmement grave, c'est inacceptable, parce que le racisme, vraiment, c'est une violation des droits de la personne», s’est exclamée la mairesse.

À ses côtés, le directeur général de la Ville, Serge Lamontagne, était clairement affligé par les révélations du quotidien : «J'ai été déçu de lire ce que j'ai lu dans les derniers jours, parce que ça fait deux ans qu'on travaille de façon intensive à faire un changement de culture.»

«Force est de constater qu'on a du travail à faire. Ce n'est pas normal qu'un employé ait de la difficulté à porter plainte», a-t-il dit, promettant de tout mettre en œuvre pour que le message et l’intention de l’administration atteignent l’ensemble des 28 000 employés municipaux.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne