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Vieillir est incurable, mais ce n'est pas une maladie, rappelle le Dr David Lussier

durée 12h21
21 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Le Dr David Lussier, gériatre à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal et membre de la Commission sur les soins de fin de vie, s'inquiète du fait que la nouvelle mouture de la loi sur l'aide médicale à mourir rende l'accès trop facile aux personnes âgées.

Devant la Commission des relations avec les citoyens, mardi matin, le Dr Lussier a demandé à l'Assemblée nationale de définir clairement ce qu'est «un handicap grave et incurable» rendant admissible à l'aide médicale à mourir.

Dans le cadre des consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi 11, le médecin a souligné aux parlementaires qu'il existe plusieurs définitions au terme handicap et que généralement, il s'agit tout simplement d'une limitation qui empêche une personne d'accomplir normalement ses activités.

Ainsi, il suggère que l'on ajoute une disposition selon laquelle un handicap résultant du vieillissement et non d'une maladie ne soit pas considéré comme donnant accès à l'aide à mourir.

Le Dr Lussier a aussi insisté sur l'importance d'inscrire dans la loi que «toute personne avec une maladie ou un handicap grave et incurable, ou une maladie menant à l'inaptitude», a le droit de recevoir les soins et services requis.

Cette condition est essentielle, selon cet expert en gestion de la douleur et soins palliatifs, parce que l'aide à mourir ne doit surtout pas devenir une solution par défaut. Il faut que ce soit une décision libre et éclairée après que toutes les autres options de soins aient été présentées, a-t-il expliqué.

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Ugo Giguère, La Presse Canadienne