Vote de confiance au congrès du PQ: PSPP est «serein»

QUÉBEC — Cinq mois après le score le plus bas du Parti québécois (PQ) aux élections générales depuis sa fondation, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon est «serein» quant au vote de confiance auquel il se soumettra samedi.

Il n'a toutefois pas voulu fixer le seuil d'appui qu'il souhaite obtenir pour continuer.

Les péquistes seront réunis en congrès samedi à Sherbrooke et ce sera la première fois que M. St-Pierre Plamondon, couronné chef en 2020, passera l'épreuve du vote de confiance des membres. 

En entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne, il a dit qu'il faisait confiance aux membres et qu'il avait leur appui constant.

Les règles de la formation prévoient que le chef doit se soumettre à un vote de confiance, un exercice qui a parfois été douloureux, voire fatidique, pour ses prédécesseurs. 

Rappelons que le PQ a fait élire seulement trois députés à l'Assemblée nationale aux élections d'octobre dernier, soit sept de moins qu'en 2018. 

Le parti a recueilli 600 000 voix en 2022, soit 14,61 % des suffrages, par rapport à 687 995 (17,08 %) en 2018. 

Les congrès péquistes ont été des épreuves périlleuses pour les chefs.  

En 2005, Bernard Landry, qui était alors chef de l'opposition, avait démissionné après avoir obtenu l'appui de 76,2 % des délégués.

En 1996, Lucien Bouchard, malgré l'aura qui l'entourait à la suite du référendum de 1995, avait récolté 76,7 % des voix des militants péquistes.

Mais Jacques Parizeau, en 1992, avait raflé 92 % des suffrages de ses troupes. 

En 1982, après avoir menacé de démissionner, le père fondateur du PQ, René Levesque, avait obtenu un score de 95 %. 

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne