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Il faut dire les vraies affaires selon Hervé Pomerleau

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20 avril 2009
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L’homme d’affaire, Hervé Pomerleau a jeté un regard réaliste sur la crise économique lors du lancement de la Foire de l’emploi vendredi dernier. « Il faut être optimiste, mais aussi réaliste. Il y a un phénomène mondial qui ne s’est pas produit depuis des années. La sévérité de l’économie est assez prononcée. Nous serons peut-être moins frappés dans la région de services comme la nôtre. Il faut se rappeler qu’un jour ou l’autre nous sommes interdépendants. Personne n’y échappe. En cette période-ci, il faut s’adapter à cette période-ci, tant les entreprises que les travailleurs d’ici », explique le fondateur de Pomerleau inc..

« Les gens influents du milieu et les autorités locales aussi doivent s’adapter. Il faut se dire la vraie vérité. Il ne faut pas se bidonner. Ce n’est pas d’être pessimiste, c’est de dire exactement ce qu’il y en est », ajoute M. Pomerleau.

 Pour celui qui est en affaires depuis les années 1960, cette crise ne ressemble en rien aux précédentes. « Nous avons vécu trois récessions. Il y avait un facteur qui n’existait pas aujourd’hui. Il y a la nécessité du travailleur de s’adapter. Notre niveau de vie devra être abaissé puisque la mondialisation est là. Traverser la planète se fait en quelques jours, c’est important. Les produits fabriques ici et ceux qui sont fabriqués à l’autre bout du monde, 10 jours après, ils se retrouvent sur nos tablettes. Ça n’existait pas dans les autres récessions que j’ai vécues surtout en 1985. La compétition est mondiale, on n’y échappe pas, la conjoncture est mondiale. C’est bien comme cela, il y a des avantages et des inconvénients. »

Mauvais protectionnisme
Le protectionnisme, selon lui, est le pire ennemi de l’économie, en particulier les centrales syndicales. « Il n’y pas que le protectionnisme américain, il y a le protectionnisme régional qui est bien installé. Un groupe qui aurait bien besoin de s’adapter, ce sont les centrales syndicales. Le protectionnisme qui s’installe, se retrouve aussi chez nous. On est dans l’éolienne en Gaspésie, mais il faut prendre des gars de Gaspé et laisser nos gars ici. Cela n’a pas de bons sens.  C’est inacceptable », lance M. Pomerleau.

Le programme des régions ressources est une autre forme de protectionnisme que le Beauceron déteste par-dessus tout. « Il n’y a pas pire forme de protectionnisme. Tu protèges une région au détriment d’une autre, ce sont des notions dépassées dignes des années 1960 », commente-t-il.

La relance?
Selon les observations de M. Pomerleau, la relance s’effectuera, mais se fera sentir positivement dans les secteurs en développement. « Nous, on s’est investi dans l’éolien, dans les secteurs des infrastructures et de grands projets dont de nouvelles formules telles les PPP, estime-t-il. Pour les secteurs de l’habitation, du bureau et des commerces et services, ce sera un peu plus difficile. Ce sont de spécialités de nos régions, mais l’on commence à être comblé au maximum. Même s’il y a quarante endroits pour déjeuner le matin, on ne déjeune qu’une fois. C’est une adaptation, mais il faut s’ouvrir l’esprit. »

Saint-Georges est bien situé
M. Pomerleau, également connu pour ses revendications au sein du groupe les Amis de l’autoroute, rappelle aussi que Saint-Georges est bien positionné près des lignes américaines. « Il n’y a pas meilleur endroit au Canada à se trouver que près (du corridor) Québec-Boston. Ça fait maintenant, cinq, huit, et même dix ans qu’on perd avec l’autoroute afin de la continuer jusqu’aux États-Unis. Nous sommes encore à discuter à la faire traverser trois terres. C’est dommage pour les individus qui sont victimes de cela. Le gouvernement a de l’argent pour payer cela.  Ce n’est pas à se chamailler devant les tribunaux que l’on va régler ça. C’est inévitable qu’il faille passer là. Ce sont des choses qu’il faut éviter à l'avenir », lance ce dernier.

« Combien de dizaines et de centaines de millions l’autoroute aurait rapportées juste pour sa construction? Imaginez-vous tous les coûts dépensés pour rien sur la route… », conclut M. Pomerleau.

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  • MASP
    Marc-André St-Pierre
    temps Il y a 16 ans
    N'est-ce pas ce qu'on appelle le retour du balancier? Quand la connerie des cartes de la construction a commencé, à peu près tout ce qui se faisait de job en Gaspésie devait faire appel à de la main-d'oeuvre extérieur. Et là, parce qu'il y a un tout petit avantage pour les travailleurs gaspésiens, ça hurle sans arrêt depuis deux ans en Beauce et surtout dans la région de Trois-Rivières. Je suis contre le protectionnisme. Mais, l'expérience nous démontre que la plupart des gens qui combattent le protectionnisme c'est parce qu'ils peuvent profiter de la situation et quand ils sont en situation de pouvoir deviennent eux aussi les chantres du protectionnisme. Je suis d'accord que les syndicats sont incapables de s'adapter et ont une part de responsabilités dans la crise actuelle. Mais les patrons eux? Ils nous parlent sans cesse de marché libre et quand ils ont des problèmes, ils se mettent à genou devant les gouvernements comme des gros bébés sur le BS. Ce n'est pas du marché libre ça! Faudrait donc, au lieu d'accuser et faire la morale à tout le monde et sa mère, s'auto discipliner un peu plus! Marc-André St-Pierre Cap-Chat Haute-Gaspésie
  • FR
    Francine R.
    temps Il y a 16 ans
    Je me suis toujours demandée pourquoi les employés doivent payer pour les gaffes passées des employeurs. La crise actuelle était bien prévisible et ce, depuis au 2007. Durant les années qui ont précédé cette crise, est-ce que les employeurs ont investi leurs profits et les ont-ils plutôt engrangés? La plupart des gros employeurs ont prévu la crise et ont fait sortir les capitaux de leurs compagnies. Maintenant, ils crient à tue-tête que tout le monde doit se serrer la ceinture, que leurs compagnies sont en difficulté et que les pauvres gens devraient les aider financièrement à reprendre les profits faramineux des années passées. Si j'étais à la tête des gouvernements, je peux vous assurer que je laisserais tomber les subventions et les garanties de prêt. Si une compagnie n'est plus rentable, c'est qu'elle doit être remplacée par une nouvelle entreprise. Cessons de jouer à l'autruche: ce n'est pas en finançant les compagnies que nous nous sortirons de cette crise. C'est plutôt en laissant la place libre à de nouvelles idées, de nouvelles façons de faire que nous créerons de «vrais emplois» non subventionnés. La productivité et la rentabilité devraient être les premiers critères des gouvernements lors d'une demande d'aide. Et non pas le nombre d'emploi qui pourraient être perdus si la compagnie tombait. Prenons l'exemple de GM. Est-ce que les gens achèteraient moins de voitures parce que cette compagnie n'existerait plus? Et bien non! Le même nombre de voitures serait vendues à chaque année. Le citoyen qui a besoin d'une nouvelle voiture se tournera vers d'autres manufacturiers (qui eux font leurs frais). Donc, plus de commandes pour les autres marques, et le même argent investi dans notre économie. S'il y avait 20 restaurants de moins à St-Georges, les restaurants restants feraient de bonnes affaires, engageraient des employés de plus, etc. L'économie ne se crée pas, elle existe tout simplement. Et lorsque les ventes d'un secteur d'économie doivent être partagés à 40, et bien il arrive souvent que des profits anticipés deviennent des pertes!!! C'est mathématique!!!
  • CT
    Christian T.
    temps Il y a 16 ans
    Assez d'accord avec M. Pomerleau concernant le fait que les syndicats doivent faire leur part en ce moment de crise. Concernant les éoliennes en Gaspésie, je m'en remets aux principes économiques: que ce soit les travailleurs les plus efficaces qui fassent le travail d'installation câline ! Qu'ils soient beaucerons, gaspésiens, amérindiens, de Montréal... Pour ce qui est de GM, ils doivent certes subir une restructuration majeure afin de devenir efficace et efficient. Si GM cesse d'exister dans un futur proche, je suis conscient que le nombre d'automobile vendu dans le monde restera le même sauf que la majorité des autres marques d'autos qui en profiteront créeront et soutiendront pas mal moins d'emplois en Amérique du Nord. Pensons aux sous-traitants... Christian T. Sainte-Marie de Beauce
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