Un sommet qui se veut déterminant pour Beauce-Sartigan
Le président du CLD, Jean-Guy Jacques a ouvert le sommet invitant les participants à s’approprier collectivement des priorités d’action et stratégies pour stimuler le développement économique de la région. « Nous prétendons sortir lentement d’une récession qui, reconnaissons-le, aura affecté nos assises économiques. Le développement de notre Beauce doit se poursuivre dans le développement durable ce qui nous engage à soutenir l’équilibre basé sur une économie, un environnement et une population qui ensemble s’épanouissent sainement », a lancé ce dernier.
« Beauce-Sartigan a toujours su répondre aux besoins de la population tout en étant un générateur de richesse au bénéfice des régions voisines. Le contexte économique évolue rapidement et nous devons nous concerter pour voir loin ensemble. Nous devons d’abord faire le point pour ensuite agir en concertation », a complété le président d’honneur de l’événement Richard Busque.
Ce sommet se veut d’identifier 10 priorités des secteurs d’activité de l’industrie, culture, éducation, communautaire, agriculture, foresterie, tourisme, culture, santé et services sociaux, main-d’œuvre et employabilité et municipal. « Des projets en émergeront, et nous devrons les mener à bien. J’ai confiance parce que nous avons à notre actif de belles et grandes réussites. Dans la suite du sommet, le CLD verra à informer les partenaires sectoriaux des maillages à réaliser et de ceux qui ont été priorisés lors de la session plénière. La réalisation des projets identifiés va requérir un appui de la communauté de Beauce-Sartigan et le CLD verra à ce que tous les acteurs concernés s’impliquent dans la réalisation », a commenté M. Busque.
Le véritable problème : le défi démographique
Lors de son allocution, le député et ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a souligné que le véritable problème est le défi démographique. « Dans les grandes villes en général comme Montréal, ils ne s’en aperçoivent pas. Cela fait 40 ans que le taux de natalité au Québec est sous le taux de renouvellement de 2,1. Dans les régions où il y a de l’immigration, ce n’est pas un problème. Une région comme la nôtre où il y a peu d’immigration et en plus, il y a un attrait pour nos jeunes aillent vivre en ville, c’est beaucoup plus inquiétant », mentionne M. Dutil.
Le député mentionne que des efforts doivent être faits pour la maintenir dont en immigration. Plusieurs tentatives ont été réalisées dans le passé avec un certain succès, relate M. Dutil. «Il faudrait intégrer 400 immigrants chaque année. Imaginez-vous le défi d’accueillir ces gens-là, de leur trouver un emploi, de les accepter, ne pas les considérer comme voleurs de jobs. Il ne faut pas oublier qu’ils ne viennent pas que de chercher de l’emploi, ils viennent dépenser et investir chez nous. Ils viennent créer du dynamisme. C’est un des sujets qui devraient retenir notre attention, si on veut éviter le cercle vicieux dans lequel nous sommes maintenant. On veut faire des investissements présentement et les ressources humaines ne sont pas là », souligne le ministre Dutil déplorant le nombre d’entreprises à la recherche de main-d’œuvre.
L’économiste Dominique Bois au Centre local d’emploi de Saint-Georges a fait le portrait de la situation en Beauce-Sartigan. Si celle-ci jouit d’un taux de chômage et d’un taux d’activité enviables aux autres régions du Québec, cette dernière se verra ralentir considérablement par un déclin démographique. >Celui-ci sera observé à partir de 2012. D’ici 2031, il y aura une perte de 15,6 % du nombre de travailleurs actifs âgés de 18 à 64 ans.
Outre le défi démographique, l’économiste a dressé d’autres défis importants pour la région. Avec la situation, chez nos voisins américains, il a invité les acteurs de ce sommet à diversifier l’activité économique, et surtout ses marchés. La relève entrepreneuriale, l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre et amélioration des qualifications de la main-d’œuvre sont les autres défis mentionnés par l’économiste.
Un absent de taille
Certes, si le député provincial Robert Dutil était présent à cette importante rencontre, son homologue au fédéral brillait par son absence. En effet Maxime Bernier n’a pu assister au sommet en raison de petites vacances en Floride, planifiées depuis quelque temps déjà. Il a été remplacé par la conseillère politique, Louise Quirion.
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