Hier matin, plus de 150 personnes ont assisté au premier déjeuner thématique de la saison du Conseil économique de Beauce (CEB) ayant pour thème «L’accompagnement du Fonds dans la vie de mon entreprise». Les gens d’affaires présents ont pu entendre les témoignages de représentants de Comact de Saint-Georges et de Menuiserox à Beauceville. Ces derniers ont pu décrire comment les services proposés par la FTQ ont favorisé le développement de leur entreprise. 

La présidente des 16 Fonds régionaux de solidarité (FTQ), Hélène Zakaïb, a présenté l’organisation. « Nous ne sommes pas là seulement comme investisseurs. Nous sommes là pour soutenir la croissance de l’entreprise et la vie de celle-ci. Pour cela, c’est tout l’accompagnement du fonds. C’est tout un réseau qui offre des services à peu près, toutes les entreprises du Québec », commente Mme Zakaïb.

La P.D.G. des Fonds régionaux de solidarité souligne que l’organisation est en mesure d’offrir des services et des produits selon la taille et les besoins des entreprises de divers secteurs d’activités. « Depuis notre création (en 1996), nous avons déboursé 18 M$ en Chaudière-Appalaches. Cela a permis de réaliser des projets de 81 M$ dans 38 entreprises partenaires pour contribuer à maintenir plus de 1500 emplois », lance Mme Zakaïb. Notons que 63 entreprises partenaires par l’entremise des Fonds locaux qui ont bénéficié d’un investissement de 100 000 $ et moins.

Deux témoignages d'ici
Dans un premier temps, Simon Boucher président de Menuiserox a raconté l’histoire de son entreprise de ses débuts en 1979 jusqu’à aujourd’hui. Pour lui, la FTQ a participé certaines étapes-clé de croissance de son entreprise de fabrication de composantes d’escaliers lui permettant de faire de l’acquisition de matières premières et démarrer d’autres entreprises ainsi que la construction de nouveaux locaux dans le parc industriel du secteur est de Beauceville en 2004. Le chiffre d’affaires de l’entreprise ayant est passé de plus de 13 millions $ à six millions l’année suivante en raison de l’effondrement du marché américain.

 « Le fonds régional nous a été très utile avec des moratoires, et nous a supportés pour rencontrer nos institutions financières pour les rendre patients. Nous avons été bien secondés. Aujourd’hui, le chiffre d’affaires a repris. Il surfe sur une vague de reprise. Cela va bien. En conclusion, pour moi ce sont des gens qui ont beaucoup de vision, mais aussi de patience, lorsque nécessaires », commente M. Boucher.

En deuxième lieu, les gens d’affaires ont eu l’occasion d’entendre le témoignage de Pierre Jolicoeur et de Jacques Bélanger, dirigeants actionnaires de Comact. L’entreprise ayant fait ses débuts en 1924 par Jos Côté à Saint-Éphrem a grandement évolué au fil des 86 dernières années. L’entreprise est l’un des chefs de file nord-américains dans la fabrication d'équipements destinés aux usines de transformation du bois. La participation de plusieurs partenaires financiers dont le Fonds régional de solidarité a permis aux cinq dirigeants actionnaires de racheter l’entreprise en février 2006 malgré un premier refus avec le fonds. Le groupe d’acheteurs a ensuite pu ramener l’entreprise à la rentabilité dès la première année.

Jacques Bélanger qualifie d’expérience « très positive » qui outrepasse les désavantages de faire affaire avec le Fonds. Il a notamment apprécié avec le leur aide sur la gouvernance, le réseau de contacts et leur flexibilité lorsque la situation financière a été plus difficile l’an dernier. « Nous les avons senti proactifs et très intéressés depuis le début de notre projet. Encore aujourd’hui, il nous amène des idées et des partenaires à rencontrer », commente le vice-président aux finances.

Après une année plus difficile, la production chez Comact est repartie en grande pour connaître une année record en 2010. Des projets d’envergure sont à l’horizon avec des acquisitions en vue. M. Bélanger n’exclut pas la possibilité que le fonds demeure un partenaire pour les prochaines années. Comact emploie près de 300 employés et détient un chiffre d’affaires de près de 70 M$.

Deux bourses pour l’EEB
Gaétan Morin premier vice-président de la FTQ a d’abord insisté sur l’importance de parler de l’entrepreneuriat au Québec. D’ailleurs, il a louangé d’ailleurs la création de l’École d’entrepreneurship de Beauce. La FTQ a annoncé la création de deux bourses de 50 000 $ à l’intention de ses entreprises partenaires. Robert Michaud de Lévis et Marie-Pierre Laroche d’Asbestos en sont les premiers récipiendaires.

Parlant de l’École d’entrepreneurship de Beauce, l’équipe de l’émission télévisée Génération inc. sur la chaîne V sera présente vendredi prochain à la nouvelle école où ils feront la présentation en direct de l’étude d’un cas.

Sondage du Cégep
Sur chaque place, les 150 participants étaient appelés à remplir un sondage sur les besoins de formation des entreprises au Cégep Beauce-Appalaches. Celui-ci a aussi été acheminé aux entrepreneurs de la région. « De façon à ce que le Cégep, avec ses résultats, puisse mettre tout en œuvre pour établir une formation en lien direct avec vos besoins », mentionne Claude Morin, directeur général du CEB. Les résultats seront publiés ultérieurement dans le journal Ça bouge du CEB.

Une douzième saison
Le directeur général du CEB était ravi de la participation des gens d’affaires à ce premier déjeuner d’une série de sept. « C’est la 12e année, et avec une participation aussi forte d’année en année, on continue qu’il est très pertinent de réaliser ces déjeuners », indique M. Morin. Le deuxième déjeuner thématique le 14 octobre avec en vedette Développement économique Canada.

Bastien Lapierre, commissaire industriel au CEB, a aussi invité la communauté d’affaires à participer au Souper des jeunes gens d’affaires qui se déroulera le 28 octobre à 17 h 30. Lors de cet événement, le CEB présentera le conférencier Marc-Antoine Cantin de SBI International. Déjà, plus de 200 billets ont trouvé preneur. Les deux événements ont lieu au Georgesville. Pour réservation, communiquez au 418-228-8123.