Contrebande de cigarettes : L’ACDA sollicite l'aide de Robert Dutil
Jeudi matin, deux propriétaires de dépanneurs de la région, Jeannot Boutin et Stéphane Larochelle ont déposé une pétition de 700 noms au bureau de comté du député de Beauce-Sud, Robert Dutil. Maintenant, ils exhortent le nouveau ministre de la Sécurité publique de faire le ménage d’abord dans son comté.
Cette pétition découle de l'engagement 10-20 de l'Association canadienne des dépanneurs en alimentation. « C’est le départ, puisque nous allons maintenir la pression », mentionnait l’ancien député et désormais conseiller régional de l’Association, Odina Desrochers.
Cette pétition a été lancée en juin dernier alors que l’Association demandait au député de Beauce-Sud qui était le ministre du Revenu, Robert Dutil, de s’engager à réduire la contrebande de tabac à 10 % dans sa propre circonscription. Maintenant, que M. Dutil a de nouveaux pouvoirs, ils demandent des actions concrètes de ce dernier. « Il serait en mesure de mettre les effectifs pour enrayer la contrebande ou du moins la diminuer de 10 %. S’il ne met pas les effectifs, il doit faire pression pour faire diminuer les taxes et la contrebande diminuera par le fait même », a lancé Jeannot Boutin, copropriétaire du 7-23.
Actuellement, les vendeurs illégaux occupent près de 35 % du marché en Beauce. Selon les deux propriétaires, les contrebandiers sont facilement repérables dans les communautés. De crainte de représailles, Stéphane Larochelle du Marché Ami de Saint-Prosper a confié aux journalistes qu’il ne veut plus les dénoncer. Il soutient avoir été victime de vandalisme dans le passé à ce sujet.
Les revenus en baisse
En plus de priver 350 millions $ de revenus en taxes à l’État québécois, la contrebande de tabac illégal nuit grandement à l’industrie. C’est pourquoi l’ACDA en a fait son principal cheval de bataille. Les cigarettes représentent près de 25 % du chiffre d’affaires de ces commerces. Autrefois, les revenus associés au tabagisme étaient évalués à près de 40 %.
M. Desrochers se dit inquiet de la situation de ses dépanneurs membres. « Les dépanneurs en ont plein les bras. Certains ont des difficultés financières. Beaucoup fonctionnent à effectif réduit », s’inquiétait ce dernier.
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