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Un moratoire sur le gaz de schiste est inconcevable aux yeux d'André Caillé

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8 décembre 2010
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Imposer un moratoire sur l’exploration des gaz de schiste serait d’imposer un moratoire sur la connaissance de ses fameux gaz selon André Caillé, président de l'Association pétrolière et gazière du Québec. « Quand on parle de moratoire, c’est comme un moratoire dans le but de ne pas savoir ou de ne pas connaître. J’ai déjà connu cette période et elle s’appelait la grande noirceur », commente M. Caillé.

Le coloré personnage était l’invité de la Chambre de commerce de Saint-Georges le 7 décembre au centre des congrès le Georgesville pour y prononcer une conférence intitulée : Pour un Québec producteur de gaz. Essentiellement, M. Caillé a pu expliquer, cette fois, en long et en large les avantages de cette industrie naissante au Québec qui fait l’objet d’un débat de société actuellement. D’ailleurs, des étudiants du Cégep manifestaient lorsqu’il a pris la parole à l’extérieur du centre des congrès.

Le président de l’Association a d’abord expliqué la raison d’aller en exploration afin de découvrir comment faire ce gaz présent dans notre sous-sol québécois. Cette période d’exploration durerait jusqu’en 2015 selon le plan établi, afin d’en faire la production par la suite jusqu’en 2025. « L’industrie sait où elle va. Nous avons un plan soit de faire l’exploration jusqu’en 2015. Puis, jusqu’en 2025, nous voulons l’exploiter, si c’est produisible. Sinon, on mange nos bas ce n’est pas plus compliqué que cela », rétorque M. Caillé, ancien président d’Hydro-Québec et de Gaz Métropolitain.

Alors que l’opinion publique penche vers le moratoire de l’exploration, M. Caillé juge raisonnable l’approche du gouvernement qui a mandaté le BAPE de faire la lumière sur les gaz de schiste. Celui-ci a donc le mandat de voir les meilleures façons de faire en Amérique du Nord pour produire du gaz de façon sécuritaire. Le gouvernement aura la tâche ensuite de dicter les lois et règlements entourant la production et l’exploration de ses gaz.

Junex présent en Beauce
Conseiller stratégique pour l’entreprise québécoise Junex, M. Caillé précise qu’elle a des permis d’exploration sur une partie des shales de Lotbinière, en Gaspésie et tout près de nous dans les Appalaches et un à Saint-Gédéon. « Il y a quatre forages qui montrent qu’il y a plus de silicium que de carbonate. Ce sont des shales qui ressemblent plus aux États-Unis. Ce sont des résultats préliminaires. Il n’y a pas eu fracturation. Il s’agit de l’exploration. Les carottes ont été envoyées au laboratoire. On y va par méthode empirique afin de développer notre savoir. Je trouve cela intéressant », commente M. Caillé.

D’ailleurs, en période d’exploration, il soutient que l’industrie pourrait vendre son gaz en le raccordant au réseau de pipeline au lieu de le faire brûler par torchère. Tel que dans le cas de Lotbinière, Junex préfère tant au point de vue environnemental que pour défrayer les coûts d’exploration en vendant le produit de ses gaz au réseau gazier.

Période de questions houleuse
André Caillé s’est prêté à la période de questions répondant d’abord aux journalistes puis aux membres du public. Cependant, cela s’en est suivi d’une confrontation d’idées entre le conférencier et le président fondateur de la Fédération québécoise des énergies renouvelables, Luc Villeneuve de Saint-Victor. Villeneuve décriant les quantités d’eau astronomiques pour effectuer la fracturation d’un puits est de jouer à la « roulotte russe avec la nappe phréatique ».

M. Villeneuve a même écourté la mèche de M. Caillé. « Ce sont des discours comme le vôtre, qui font que les gens sont complètement perdus. Ils croient que cela va sauter deux kilomètres en dessous de la terre jusqu’en haut et que cela va être pollué partout… Nous avons deux foreuses au Québec et il y en a 6000 en Amérique du Nord », dédramatise M. Caillé qui soutient être vu comme un démon dans l’opinion publique en raison de son lobbying pour le gaz de schiste.

Lors de son allocution, M. Caillé a bien voulu faire taire les mythes véhiculés par les médias. Il a aussi cité les inconvénients et les risques résiduels de cette exploration gazière qui requiert beaucoup d’eau et surtout des produits chimiques. Cependant, il rappelle les propos d’un directeur de l’usine d’épuration de Trois-Rivières que ses eaux sont facilement traitables.

La conférence s’est conclue dans la sérénité par la suite si M. Caillé compare cette présence en Beauce à ses passages mouvementés au BAPE. D’abord et avant tout, la Chambre de commerce voulait donner l’occasion à ses membres d’en connaître davantage sur cette industrie.

Pour connaître le point de vue de l’Association : http://www.apgq-qoga.com/imports/pdf/brochure.pdf
Pour se familiariser avec la Fédération québécoise des énergies renouvelables : http://www.fqer.org/html/objectifs_2011.html

 

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  • LV
    Luc Villeneuve
    temps Il y a 14 ans
    C’est la quatrième fois cette année que je rencontrais André Caillé en personne au sujet de son entreprise controversée. Après avoir rencontré des centaines de personnes, je me rends compte maintenant qu’il y a deux camps au Québec sur ce sujet. Ou bien on est POUR cette industrie ou bien on est INFORMÉ des vrais enjeux et impacts. De plus, ceux qui sont POUR appartiennent à la classe de personnes qui n’ont que l’argent en tête. Alors, parlons d’argent avec le scénario suivant pour bien se comprendre. Vous habitez une belle maison à St-Gédéon près du forage qui à été effectué en juin dernier. Vous mettez votre maison à vendre. Y’a-t-il un risque qu’elle soit plus difficile à vendre pour cette raison ? Maintenant, mettez vous à la place d’un acheteur. Et bien je peux vous affirmer que oui parce que ce scénario se produit déjà dans la vallée du St-Laurent ; parce que des centaines de camions doivent passer devant ces résidences pour transporter les 12 à 15 millions de litres d’eau requises pour chaque fracturation et parce qu’une odeur horible se dégage des bassins d’eau de fracturation. D’ailleurs, le bassin d’eau souillé du retour de fracturation de la compagnie Talisman est déjà en effraction. (Source Radio Canada et La Presse) alors que nous sommes qu’en phase d’exploration. Imaginez en phase exploitation ! Qui va payer pour la dévaluation de nos propriétés et nos villages ? La destruction de nos routes ? Etc. L’industrie gazière est régie par la loi des mines. Le Québec à un chiffre d’affaire d’environ 60 milliard par année. Les mines du Québec appartiennent principalement à des intérêts étrangers et nous ont donné en redevance l’an dernier pour seulement 300 millions $. Nous leur avons donné pour 600 millions en crédit d’impôt. (source Radio Canada, Tout le monde en parle 5déc.) En enlevant tout les zéro à ces gros chiffres, un enfant de 8 ans pourra vous informez que vous payez déjà pour les mines. Caillé va travailler encore longtemps pour me convaincre que ça va nous enrichir. Caillé prétend que le gaz de schiste est moins polluant que le mazout, mais il omet toujours dans ses calculs la quantité faramineuse de mazout consommé pour exploiter cette ressource. Caillé affirme aussi qu’il mettait le feu à l’eau du robinet, permettez moi d’en douter. Alors que les pays travaillent à réduire leurs émissions de carbone fossile, le Québec deviendra un producteur de cette énergie tandis que les alternatives sont déjà en marche en Allemagne, Danemark et Suède. Ça doit bien être payant en quelque par pour eux ! Et un grand pays comme les Etats-Unis qui a mauvaise réputation avec le pétrole a décrété un moratoire sur les gaz de schiste en octobre dernier. Espérant vous avoir un peu plus informé et la Beauce doit se préparer à en payer le prix ! Luc Villeneuve Fondation Québécoise des Énergies Renouvelables www.fqer.org
  • G
    Gilles
    temps Il y a 14 ans
    M. Villeneuve Je ne sais pas si c'est vous qui avez distribué de l'information et êtes intervenu à la conférence de M. Caillé, mais je n'ai pas conservé vos tracts. J'étais bien content d'enfin entendre de façon posée et claire la version de l'industrie. Il est très difficile de se faire une idée sur ce sujet car il y a beaucoup d'exagérations, de désinformation, de demi vérité et de généralisation à partir de cas uniques véhiculés par les gens de votre groupe. Les médias ont tendance à donner plus d'importance à ces contestataires car c'est plus «vendeur». Je dois vous en féliciter, vous l'avez compris. Dernièrement, de grands connaisseurs en géologie et en affaires, (!!!!!!!) les artistes Fred Pélerin, Anne Dorval et compagnie tentent même d'influencer le débat. Messieurs et mesdames continuez donc de faire ce que vous connaissez le mieux: chantez et jouez la comédie, mais SVP laissez le peuple se faire une idée. Pour l'instant, je ne suis ni pour, ni contre l'exploitation du gaz de schiste. Cependant, je suis pour la phase d'exploration telle qu'elle m'a été expliquée par M. Caillé. Comme la plupart de mes concitoyens, je suis capable de me faire une idée par moi-même pour la suite en écoutant les spécialistes, les scientifiques, les gens de l'industrie, les politiciens et les environnementalistes posés. Je veux qu'ils m'expliquent objectivement et sans fanatisme, les avantages pécuniers pour la province, les dangers réels reliés à l'exploitation et les projets de règlements et lois en cas d'exploitation. Je comprends aussi que rien n'est entièrement bon ou mauvais. Il faut juste connaître les deux cotés de la médaille et à date, je réalise que les informations véhiculées par votre gang sont souvent biaisées.
  • CL
    Claude Lachapelle
    temps Il y a 13 ans
    Rien d'étonnant ,que M.andré Caillé ,que M. Lucien Bouchard se fasse les tenors grandiloquents des vertus des gaz de shistes ou shale ,ils sont à la solde des pollueurs sans scrupules qui aux USA ont détruits la qualité de vie des populations environnantes des villes et villages ,de ceux qui ont introduit plus de 10400 puits dont ceux qui au Colorado décorent le paysage d'un patrimoine inscrit au patrimoine mondial ,comme un site à préserver ... Pas étonnant ,que les complices des entreprisent ,en quête de superprofit se fassent les preux défenseurs d'une industrie qui leur demandent de nous endormir aux gazs .Peu importe que 19 puits sur les 31 inspectés au Québec fuient sans que les gazières ne puissent les colmater .Pire MMe Nathalie Normandeau ministre d'état ,qui compare ses fuites aux flatulences d'une vache canadienne .À défaut ,de propos cohérents ,pourquoi pas nous prendre pour des débiles en infentilisant le sujet ! Déjà ,le Texas ,et la Pensylvannie comptent revoir ses législations eu égard à l'exploitation des gazs de shale suite aux nombreux cas de pollution de la nappe phréatique ainsi qu'aux test de la qualité de l'air inquiétante dans les régions environnantes des installations de production. Pas besoins d'être un expert patenté pour savoir que si l'eau du robinet s'enflamme au contact d'une flamme nue ,il serait meilleur de boire du cyanure que de se servir un verre d'eau ! Quand la situation va au plus mal nos cousins français vont souvent s'exprimer en disant ; Y'a d'l'eau dans le gaz mais quand il y a du Gaz dans l'eau ,c'est l'enfer pour tout le monde . Combien d'année nous faudra t'il pour décontaminer nos puits ,lacs et rivières contaminées par les eaux de ruissellements .Avec quelle eau pourrons nous abreuver les bestiaux que nous consommons ? Est ce la ,les véritables profits dont fait état M.Lucien Bouchard et les impérialiste du gaz ? La connivence mégalo des portes paroles et des gazières loin de vouloir nous éclairer se veut d'avoir pour but de dire une chose et son contraire
AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS

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