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La volatilité des marchés nécessite une meilleure gestion des risques de nos PME

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21 janvier 2011
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Le Conseil économique de Beauce, commissariat industriel, accueillait hier matin le cambiste Mel Francis de la Banque Nationale. L’expert a profité de ce déjeuner thématique mensuel pour démontrer à plus de 140 convives réunies au Centre de Congrès Le Georgesville que les risques des marchés financiers représentent un énorme défi pour les entreprises québécoises.

Par sa conférence, M. Francis a voulu sensibiliser les gens d’affaires aux risques des marchés financiers qui peuvent avoir un impact direct sur la marge bénéficiaire des PME canadiennes. Elles sont un joueur important de l’industrie puisque les PME représentent 65 % de l’emploi du secteur privé au Canada. Cette proportion est encore plus grande en Beauce. Les PME ont fort intérêt de se doter de stratégie de gestion des risques, puisqu’elles représentent par surcroît 97 % des exportateurs du pays. À elles seules, les PME sont responsables de 36 % de l’ensemble des exportations canadiennes soit 134 milliards $ annuellement.

Le cambiste remarque que les PME exportatrices commencent à imiter les plus grandes entreprises telles que Bombardier en adoptant des stratégies de gestion de risque. Cependant, leur nombre demeure trop minime aux dires de M. Francis. Cependant, il n’existe non plus aucune statistique à l’appui.

Parmi les préoccupations actuelles des entreprises, il y a les risques incontrôlables tels que la compétition, la situation économique, la météo et encore moins la situation politique. Toutefois, une saine gestion est applicable sur les risques contrôlables comme le crédit, les commodités le taux de change et le taux des intérêts. Ces deux facteurs représentent deux risques financiers importants.

Depuis la crise, le huard canadien est fort volatil expliquait le cambiste. « Il est 80 % plus volatile qu’avant », remarque M. Francis. Cela signifie que la devise canadienne peut varier rapidement, et ce, dans une courte période. De plus, le dollar canadien est devenu une commodité un peu plus intéressante en raison des produits pétroliers ce qui explique aussi sa vigueur surtout avec la situation économique qui prévaut aux États-Unis.

Le taux de change qui fluctue rapidement peut avoir de grandes répercussions sur une marge bénéficiaire. Il a cité le cas d’un exemple d’un fabriquant de pièces d’autos vendant pour 5 millions USD de produits aux voisins américains avec une liste de prix fixée pendant six mois à un taux de 1,03 USD/CAD. Ses revenus nets de 1 M$ (en dollars canadiens) peuvent diminuer de 150 000 $ si celui-ci atteint la parité (1,00 USD/CAD) et peut chuter de 250 000 $ si ce taux tombe à 0,98 USD/CAD.

Cette situation s’est produite en moins de deux semaines sur les marchés alors que la liste de prix demeure inchangée en six mois selon M. Francis. Dans ce cas, la stratégie proposée est de fixer le taux de change de l’entreprise pour une période similaire à ses listes de prix. Cette stratégie permet de protéger la marge bénéficiaire de l’entreprise, éliminer la majorité du risque contrôlable et bien sûr respecter les attentes des actionnaires et des partenaires.

En conclusion, M. Francis a conseillé aux convives de ne pas sous-estimer les risques des marchés financiers, de mettre une stratégie de gestion de risque en place et bien sûr de bien se faire conseiller.

Prochain rendez-vous
Le CEB tiendra son prochain déjeuner thématique le 24 février prochain au Centre des congrès le Georgesville. L’invité sera Exportation et Développement Canada.

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