Renald Champagne et Mobilier Cham-Bois : histoire d’un entrepreneur très entreprenant
Renald Champagne, un entrepreneur entreprenant.
C’est à l’intérieur de ce petit garage attenant à sa résidence que, en 1984, Bo-Meubles, qui deviendra Mobilier Cham-Bois deux ans plus tard, voit le jour.
Ce n’est pas derrière, mais à côté de Renald Champagne que son épouse, Nicole Thibodeau, a contribué, par son implication et son dévouement, à la réussite de Mobilier Cham-Bois.
C’est dans cette bâtisse de la Route Kennedy, maintenant propriété des Auvents Beaucerons, que Mobilier Cham-Bois s’est installée et est restée jusqu’à la vente en 2002.
Ébénisterie Chambois, sise au 1100, 40e Rue à Saint-Georges. En 2016, le chiffre d’affaires tourne autour des 4,5 millions.
Renald Champagne a donné les quatre premières lettres de son patronyme à une entreprise qui les a gardées, car « Cham-Bois », après 30 ans d’existence, est toujours synonyme de qualité et de professionnalisme.
Vers le milieu des années 1980, à Saint-Georges, ville où Renald Champagne, dans son garage, avec trois employés, démarrera une petite entreprise, en 1984, Bo-Meubles enr., le meuble sur mesure commence tout juste à être à la mode, il n’y a que quelques entreprises dans la Beauce qui peuvent répondre à une timide demande. Qu’à cela ne tienne, M. Champagne, entrepreneur au plus profond de son être, fera grandir et la demande et l’industrie du mobilier sur mesure. Bo-Meubles change de nom et de local, Mobilier Cham-Bois est née et Renald a le vent dans les voiles.
M. Champagne a un parcours professionnel assez varié; alors que, de 1966 à 1973, il est mécanicien chez le concessionnaire Volkswagen Vallée Automobile, à Saint-Georges; ce détenteur d’un BAC en enseignement de l’Université de Sherbrooke sera aussi enseignant à la Polyvalente Bélanger de Saint-Martin pendant 12 ans, en mécanique et menuiserie, avant qu’il ne se lasse de faire de la discipline et qu’il décide de réaliser un rêve. Pour cet homme qui porte en lui la fibre entrepreneuriale, se partir en affaires va de soi : « Plutôt que de se crever à faire de la discipline, je me suis dit, je vais crever à essayer de partir mon entreprise. »
Derrière tout grand homme…
Bricoleur depuis l’adolescence, c’est dans le domaine de l’ébénisterie et du mobilier sur mesure que Renald Champagne mettra à profit ses incontestables talents (maintenant à la retraite, il s’occupe encore à fabriquer de jolis atours pour sa coquette résidence de Saint-Georges). D’autant plus que, non seulement guidé par sa mère (il est originaire de Saint-Gédéon) qui l’encourage, alors qu’il n’a pas 15 ans, à faire de l’ébénisterie quand il « sera grand », un enseignant à l’Université de Sherbrooke lui dit, lorsque M. Champagne en est à terminer son Baccalauréat en enseignement professionnel et qu’il doit mettre sur pied une entreprise qui ne pourrait que rester sur papier : « Toi, Renald, pars ton affaire, ça va marcher! » C’est le coup de pouce dont il avait besoin. En 1995, Mobilier Cham-Bois inc., qui a pignon sur rue au 197 20, Route Kennedy (maintenant Auvents Beaucerons), fête le dixième anniversaire de son incorporation, a déjà procédé à deux agrandissements de ses locaux (il y en aura un troisième avant 2002, l’année où l’entreprise est vendue), fait travailler 12 employés à temps plein et, en 1993, est lauréate du prix Petite entreprise de l’année à l’occasion du sixième Gala de l’entreprise beauceronne.
Pendant presque 20 ans, Renald Champagne travaille d’arrache-pied à faire de Mobilier Cham-Bois une entreprise dynamique et prospère. Mais il n’est pas seul à travailler dur; père de deux filles, Sophie et Danielle, sa conjointe, Nicole Thibodeau (fille de feu Benoit Thibodeau, laitier à Saint-Georges Ouest), prête main-forte à son mari en tenant les livres de la compagnie pendant un temps (Sophie, l’aînée, travaillera aussi pour Mobilier Cham-Bois pendant quelques années) et en s’occupant de leurs filles presque à temps plein, alors que Renald, qui ne comptera jamais les heures qu’il doit mettre, pour amener Cham-Bois au sommet, travaille presque sept jours sur sept.
« Cham-Bois », une appellation qui ne s’est pas éteinte
De 1984 à 2002, année où l’entrepreneur beauceron vend son entreprise à Simon Blais, déjà employé de M. Champagne, Mobilier Cham-Bois, qui a vu son marché passer du local et s’étendre dans la région jusqu’à la Capitale nationale, le chiffre d’affaires de la compagnie grimpe tout près du 800 000 $ annuellement. Sous la gouverne de M. Blais, l’appellation « Cham-Bois » perd son trait d’union, mais ne s’éteint pas et devient « Ébénisterie Chambois », étend son marché à la grandeur de la province, se concentre sur le commercial et l’institutionnel et fait tripler le chiffre d’affaires. En 2012, c’est Marcel Létourneau, alors directeur de production chez Boa-Franc, qui fait l’acquisition d’Ébénisterie Chambois, dont le chiffre d’affaires est maintenant de 4,5 millions. De la Route Kennedy au Parc industriel du secteur ouest de Saint-Georges (1100, 40e Rue), Cham-Bois a grandi et prospéré et est maintenant chef de file en matière d’ébénisterie architecturale au niveau national.
Entreprendre d’être entrepreneur, c’est payant
Renald Champagne, qui a fondé Mobilier Cham-Bois et qui, maintenant retiré des affaires, s’adonne au jardinage, se passionne pour la cuisine et profite de ses temps libres pour bricoler, est fier de la business qu’il a créée et ne regrette pas d’avoir écouté le conseil d’un enseignant de l’Université de Sherbrooke, au milieu des années 1980. Décidé à entreprendre d’être entrepreneur et convaincu qu’il était assez entreprenant pour atteindre la réussite, il dira, à propos de ce judicieux conseil, donné alors qu’il bossait déjà dur pour compléter son baccalauréat : « J’avais pas le choix, c’était payant! »
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