La Beauce-Appalaches moins affectée par la crise de la construction que le reste du Québec

Par Stéphane Quintin, Journaliste
Dans le cadre de sa Tournée régionale sur l’habitation, effectuée dans les 13 régions du Québec de février à avril prochains, l’APCHQ a fait une halte à Saint-Georges, hier, afin de sensibiliser différents acteurs du milieu aux enjeux d’un secteur en crise. Moins touchée que les autres régions de la province, la Beauce-Appalaches connaît néanmoins une baisse des mises en chantiers et devra faire face aux mêmes préoccupations.
Seule région à ne pas atteindre le seuil des -10% de mises en chantier pour l’année 2017, avec une chute limitée à -7%, la région de Beauce-Appalaches connaîtra une année difficile, selon les prévisions de l’APCHQ (Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec). Si la baisse n’est pas aussi importante que pour d’autres régions, comme le Lac-Saint-Jean ou la Côte-Nord, qui subira une chute de -46%, la Beauce-Appalaches reste confrontée aux mêmes enjeux que le reste de la province.
Une tournée pour définir les principaux enjeux du secteur
Ayant pour objectif d’accentuer les rencontres avec les différents acteurs du milieu, la tournée, qui s’achèvera le 4 avril prochain, doit permettre à l’APCHQ de mieux cerner les problématiques du milieu et d’entendre les préoccupations des entrepreneurs afin d’amener le gouvernement à se soucier davantage de l’industrie de la construction. En tout, entre 150 et 200 entrepreneurs locaux pourraient être rencontrés dans le cadre de cette planification stratégique, le but étant de d’identifier trois ou quatre enjeux prioritaires et de démontrer que, conforme à l’adage selon lequel « Quand le bâtiment va, tout va », la construction reste un enjeu économique fondamental.
La crise du milieu de la construction
Rien qu’à Saint-Georges, les mises en chantier ont connu une baisse de -29% depuis 2010, selon des chiffres avancés par le porte-parole de l’APCHQ, François-William Simard. Parmi les raisons qui expliqueraient la fragilité du secteur, on remarque un accès de plus en plus difficile à la propriété pour les jeunes, suite au resserrement des règles hypothécaires. Quant à la fin prochaine du crédit d’impôt à la rénovation, elle est remise en cause par l’association, qui demande son renouvellement après le 31 mars. D’autres enjeux seraient le vieillissement du parc de logements, la lutte contre le travail sans licence et la négociation de nouvelles conventions collectives.
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