Un léger déficit malgré la crise du sapin-épinette de quatre pieds

Par Salle des nouvelles
Malgré l’effondrement du marché du sapin-épinette de quatre pieds, le Plan conjoint a terminé l’exercice financier 2016 en léger déficit (- 1271 $), avec des ventes de bois à pâte de 7,335 M$. L’Association versera une ristourne de 742 000 $ aux producteurs qui ont vendu du bois à pâte ces quatre dernières années, à un prix final de 79 $ la corde.
« C’est en pareille situation que nous réalisons l’importance du plan conjoint et de la mise en marché collective pour protéger les intérêts de l’ensemble des propriétaires », déclarait Martin Ladouceur, directeur général de l’Association, gestionnaire du Plan conjoint des producteurs de bois de la Beauce.
Ce résultat très respectable, compte tenu de la crise du quatre pieds, est un peu passé sous silence à l’Assemblée générale annuelle du Plan, ce dimanche 30 avril à Saint-Joseph. L’équipe de la mise en marché a déployé une énergie considérable pour écouler le bois laissé au chemin à cause de la fermeture de l’usine de Madison aux USA et de la baisse considérable des achats de Kruger, le seul acheteur de 4 pieds qui reste. Le secteur des Finances a aussi contribué à ce résultat avec sa gestion serrée des contrats de change.
L’Association a dû, aussi, adopter un train de mesures administratives qui ont coûté des emplois, en plus de la rationalisation de certains services comme la réponse téléphonique entièrement automatisée et l’inscription en ligne aux formations. D'ailleurs, le secteur Formation-Information a très bien performé en 2016, avec un surplus de 56 000 $, contribuant ainsi à l’équilibre obtenu dans les résultats de fin d’année du Plan conjoint.
Rappelons que les prélevés sur les ventes de bois à pâte et de bois de sciage servent exclusivement aux activités relevant du Plan conjoint, soit la mise en marché des bois, la formation et l’information. Les services forestiers et acéricoles offerts par l’Association, en tant que conseiller forestier, ne sont pas financés par le Plan conjoint.
Services forestiers
Dans son secteur des services forestiers, l’Association a essuyé un déficit important, de plus de 400 000 $. « Nous avons constaté que la livraison des programmes (d’aide à la forêt privée) serait beaucoup plus ardue qu’à l’habitude. À la fin de l’année, nous n’avons pas été en mesure de livrer tout le programme, même si nous avions engagé plus de ressources pour y arriver, explique le directeur général, Martin Ladouceur. Cela commandera un changement important dans notre approche en 2017. »
Selon le président Éric Cliche, ce déficit était prévisible, compte tenu des changements importants apportés aux règles entourant la livraison du programme, affectant le modèle d’affaires de l’Association, très orienté vers les travaux à petite échelle. « Le conseil d’administration s’est donné deux ans pour retrouver l’équilibre budgétaire. »
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