Le Sahara, là où vivre est un art
Le Sahara, une écorégion désertique située dans la partie nord de l'Afrique, est considéré comme le plus vaste désert chaud du monde.
Jean-Pierre Valentin, passionné de l’Afrique, a présenté hier lors de la série des Grands explorateurs, son film sur le Sahara et ses déserts. Le réalisateur a exposé ces peuples fascinants, qui ont réussi à s’adapter avec humilité à un écosystème extrême, où l’« on a toujours le hasard contre soi » (dicton Kounta)! Ce film exceptionnel offre aussi « une leçon, un savoir-vivre, face aux instabilités de la vie ».
Parmi les populations actuelles du Sahara, on peut noter les Touaregs. C’est un peuple de nomades, au nombre estimé à un million. Vêtus traditionnellement de tissus bleu indigo qui déteignent sur la peau, ils furent aussi appelés les « hommes bleus » ou les « seigneurs du désert » par les voyageurs occidentaux. Pour eux, porter le voile est signe de pudeur et c’est d’une importance capitale de le porter. C’est également unique l’homme qui le porte et non la femme.
On y rencontre également, des caravanes de chameliers, files de chameaux, qui parcourent chaque année au terme de 6 mois, plus de 1500 km aller-retour à pied et à dos de dromadaires. Une marche de près de 18 heures par jour, sans parfois ni manger ni boire et a plus de 60 degrés Celsius. Leur but est de partir faire du troc de sel, de fruits et de céréales avec d’autres tribus. Cet échange est la source de leur vie.
C'est également la nuit que le désert s'anime dans le Sahara. Là, au milieu des dunes et des rochers, une vie en majorité minuscule — elle appartient surtout au monde des insectes — sort de sa torpeur. Chacun cherche alors à se nourrir. Car si la majorité des espèces animales des espaces désertiques n'ont pas besoin de boire pour survivre, ils doivent absolument récupérer le précieux liquide dans la chair de leur proie.
Chameaux, dromadaires et chèvres sont bien sûr les animaux qui nous viennent à l'esprit, mais ceux-ci sont des animaux domestiqués par l'homme. Le chameau a toujours été l'animal favori des nomades, en raison de ses qualités bien connues de sobriété, d'endurance et de rapidité. Dans le Sahara, on rencontre uniquement des dromadaires.
Les oasis sahariennes, milieu naturel et anthropique, n'occupent qu'un millième de la surface du Sahara. Elles sont situées parfois sur le lit de rivières venant se perdre dans le désert ou au pied de massifs produisant des sources ou encore directement au-dessus de nappes phréatiques affleurantes ou peu profondes.
Il est important de savoir aussi que le terme Sahara est d'origine arabe et signifie désert ou steppe. C'est donc un pléonasme que de dire le « désert du Sahara ».
Au sud du Sahara, les régions autrefois de climat tropical se sont transformées en désert, notamment à cause de l’action de l’homme. Ainsi, dans une région du nord du Sénégal, il y avait autrefois une forêt de tamaris (arbustes), mais la sécheresse l'a tuée. Les paysans ont commencé par arracher les feuilles des arbres pour nourrir leur bétail. Ils ramassent maintenant le bois mort et les brindilles pour alimenter leurs feux. Quand ils auront déraciné les restes des troncs, plus rien ne retiendra la terre. La désertification sera totale.
Pour vivre un voyage dépaysant, pourquoi ne pas partir à la découverte du Sahara avec des circuits de véhicules 4X4, des randonnées chamelières ou ânières? Et allez hop! Sur le dos d’un chameau à bosses!
Site Web intéressant : http://www.sahara-nature.com
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