Un soir de scotch... enchanteur
Le comédien et metteur en scène, Patrick Saucier, était de passage à la bibliothèque municipale de Saint-Georges le 31 mars dernier pour partager sa passion pour l'Écosse et sa boisson emblématique, le scotch.
Grand amateur avoué, M. Saucier a abordé son sujet de prédilection avec un évident plaisir, le tout dans un mélange de souvenirs de voyage, de rencontres et de coups de cœur pour tel scotch plutôt qu’un autre. Devant une quarantaine de personnes, il a fait un survol de l’histoire de cette eau-de-vie presque millénaire et de son procédé de fabrication, de la cueillette de l’orge jusqu’à la mise en bouteilles. Puis il a proposé aux spectateurs une dégustation de trois différents scotchs, car comme il le dit lui-même si bien, « il faut le boire pour le croire! ».
Une boisson conviviale
Le conférencier a débuté la soirée en mentionnant qu'un scotch était en fait un whisky produit en Écosse. Se remémorant ses rencontres dans les pubs écossais, M. Saucier a parlé du scotch comme d'une boisson qui réunit tous les styles de gens d'âges différents. « Le scotch a un côté très convivial. C'est une caractéristique de cette boisson qui m'a toujours plu », témoigne-t-il.
Parlant des diverses manières de le produire et de le faire vieillir, M. Saucier a fait état des nombreuses variétés de saveurs et d'arômes qui peuvent différer d'un scotch à un autre. Comme bien sûr tous les goûts sont dans la nature, l'amateur a fait valoir que, souvent, une sorte particulière peut être grandement appréciée des uns et détestée des autres. C'est ce qui fait le charme du scotch d'après le spécialiste. « J'aime beaucoup l'amplitude de la quantité d'odeurs et de saveurs dégagées par les scotchs », admet M. Saucier.
De grâce, pas de glace
Selon le spécialiste, la seule chose à éviter à tout prix dans le scotch, c'est la glace. D'abord parce que la glace provenant d'un congélateur altère le goût du breuvage, mais aussi parce que le froid lui fait perdre ses arômes, comme avec n'importe quelle boisson souligne d'ailleurs M. Saucier. « Gardez la glace pour le « seven-up » de vos enfants », conseille le connaisseur. Contrairement à certaines croyances, l'eau par contre ne lui pose aucun problème, même qu'il conseille de ne pas se gêner pour en verser de petites doses, surtout dans les scotchs ayant un fort taux d'alcool.
M. Saucier a également mis en lumière la popularité incontestable du scotch au sein de la population écossaise. Cela n'est peut-être pas étranger au fait que depuis le 15e siècle, de nombreux chroniqueurs et historiens de ce pays ont attribué plusieurs vertus au scotch. « C'est un peu comme le sirop Lambert de la place », blague le comédien. L'auteur Mark Twain a d'ailleurs déjà écrit que « le scotch était à l'Écosse, ce que le lait est au reste de l'humanité ». C'est probablement pourquoi la tradition écossaise recommande une once et demie de scotch par jour. On peut dire sans se tromper que cette mesure représente en fait un minimum pour de nombreux Écossais...
Notons qu'il se produit présentement en Écosse plus de 2000 sortes de scotch différentes, fabriquées dans 125 distilleries. Dans les périodes les plus fastes, on peut retrouver au Québec environ 300 sortes de ce breuvage. Pour ceux qui voudraient découvrir les 1700 autres variétés, inutiles de dire qu'un voyage dans le pays du Loch Ness s'impose!
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