L’art actuel démystifié par Bernard Lamarche

Avec comme objectif de rendre l’art plus accessible à la population, l’organisme Beauce Art présentait cette semaine une conférence de Bernard Lamarche au Centre culturel Marie-Fitzbach.
Étant conservateur en art actuel au Musée national des beaux-arts du Québec, le conférencier a entre autres discuté des nouvelles pratiques artistiques et du travail de sculpteur. Pour les organisateurs de la soirée, l’objectif était de vulgariser l’art auprès du public afin que tous et toutes puissent mieux interpréter, comprendre et apprécier les œuvres qui les entourent.
D’entrée de jeu, M. Lamarche estime que l’art n’a pas le même sens de l’utilité que les objets employés dans la vie de tous les jours. « [L’art] ça vient nous sortir de nos habitudes, ça vient nous apprendre de nouvelles choses, ça nous amène un peu plus loin à chaque fois, et si utilité il y a, c’est bien celle-ci qui est primordiale à mon sens », précise-t-il.
Puisque la Ville de Saint-Georges possédera une centaine de sculptures d’ici dix ans, il est pertinent de se demander comment interpréter une œuvre sculpturale. À cet égard, Bernard Lamarche croit qu’un bon point de départ est de se questionner quant aux liens qui unissent la gravité et la matière utilisée. « Les matériaux que les artistes utilisent sont extrêmement lourds, mais souvent ceux-ci vont essayer de donner un effet de légèreté », explique-t-il. Bien qu’un tel type d’analyse de contrastes s’avère une façon parmi tant d’autres d’appréhender l’art, il en reste que l’approche la plus facile à adopter est d’abord de prendre le temps de regarder l’œuvre dans son ensemble, puis d’observer plus précisément la technique de l’artiste (montage, coups d’outils, etc.).
Par ailleurs, lors de la conférence présentée par Beauce Art, il a notamment été question du travail de celui ou celle qui crée. « Les artistes en art actuel, leur tâche, c’est de trouver de nouvelles propositions, des nouveaux matériaux, des nouvelles formes et sujets. Ils partagent avec nous leur manière de voir le monde qui n’est pas forcément la nôtre et qui nous amène ailleurs », mentionne Bernard Lamarche.
L’International de sculpture de Saint-Georges
Étant conservateur en art actuel au Musée national des beaux-arts du Québec, Bernard Lamarche salue évidemment l’initiative de Beauce Art qui souhaite munir la Ville de Saint-Georges d’une centaine de sculptures d’ici 2024.
« Au bout de quelques éditions, la Ville va s’être dotée d’un parcours de sculptures qui va attirer les gens. Aussi, quand les artistes repartent d’ici, c’est certain qu’ils repartent avec une expérience qu’ils vont partager avec d’autres artistes qui vont peut-être vouloir venir à leur tour », soutient-il. « Ça donne aussi un contexte de vie favorable aux citoyens parce que justement, ça sort du quotidien et ça amène un peu de poésie dans la Ville. Ça, c’est très précieux », conclut-il.
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