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Daniel Lessard émet ses opinions sur l'état de la langue française

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20 mars 2013
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Daniel Lessard effectuait un retour par la grande porte au Cégep Beauce-Appalaches soit 45 ans après avoir obtenu son diplôme de l'ancien Séminaire. Lundi dernier devant une salle comble, le conférencier de prestige est d’avis que l’on doit faire davantage pour préserver notre langue française.

« Ce que je regrette le plus dans les efforts pour préserver la langue française, c'est qu'on n’insiste pas davantage sur la qualité de la langue qu’on parle », a précisé l’ancien journaliste de Radio-Canada lors de sa conférence Écrire et parler en français le 18 mars dernier.

« Je pense que nous aurions dû. lors de l’instauration de la Loi 101 essentielle et nécessaire, faire un effort beaucoup plus grand pour améliorer la qualité de la langue française. Il n’est pas nécessaire de parler le français parisien, mais parler le français à nous, soit celui de Pauline Marois, de Jean Charest ou de Philippe Couillard », croit M. Lessard.

Sans être élitiste et méprisant pour la langue au Québec, il persiste à croire qu’un français de meilleure qualité serait plus attirant. « Il serait un élément de persuasion pour protéger une langue française qu’on serait fière. Nous nous porterions beaucoup mieux », pense le conférencier vivant à Ottawa.

Père de deux adolescents et marié à une anglophone bilingue de Montréal, M. Lessard croit que l’apprentissage d’une langue seconde en bas âge est nécessaire. « Je suis de ceux qui pensent que nous devons enseigner l’anglais rapidement », mentionne-t-il. Ce dernier précise toutefois de faire comprendre aux jeunes que la langue maternelle demeure la plus importante.

Pour illustrer les avantages du bilinguisme, l’un de ses fils optera probablement pour une université anglophone pour poursuivre ses études.

Quant à la situation du français hors Québec, il souligne qu'elle apparaît toujours très inquiétante d'après le Franco-Ontarien d'adoption. Parmi les régions du pays, l’Acadie semble la mieux ancrée dans ses traditions pour résister à la vague anglophone.

Un regard critique sur les médias et les humoristes
Le jeune retraité de la société d’État jette un regard critique sur la majorité des humoristes « pipi caca » ainsi que l’information télé et radio. « Aujourd’hui, on demande aux jeunes journalistes de TV et de radio d’aller couvrir un événement puis cinq minutes après de faire un direct. Ils sont en ondes constamment. Il n’y a rien de plus difficile de faire du «direct». Tu n’as pas de filet. Si tu te trompes, tu as l’air d’un parfait imbécile », évoque ce dernier.

« C’est là que vous devez posséder la langue à la perfection et d’expliquer clairement ce que vous voulez dire. C’est très difficile », poursuit M. Lessard.

Il a cité une expérience en direct lors de ses débuts à Montmagny. M. Lessard se rappelle qu’il avait figé lorsqu’il a été le temps d’expliquer un accident majeur à la radio. « D’un, on ne prépare jamais assez les jeunes à cela. Ce n’est pas un travail qui s’apprend à l’université et ni au Cégep Beauce-Appalaches…, mais bien sûr le terrain. Pour faire un bon journaliste à la télévision, c’est d’en faire », conseille ce dernier.

Il critique que dans son temps, il eût à faire un reportage par jour et non produire comme une « usine à saucisses».

Le joual pour ses romans historiques
Bien qu’il soit un ardent défenseur de la langue française, il a pris soin d’expliquer son choix du joual pour écrire ses deux romans historiques, Maggie et La Revenante. L’histoire de ces œuvres se déroule il y a près de 100 ans dans son village natal de Saint-Benjamin où les deux personnes les plus instruites du Village étaient le maire et le curé. Selon lui, il fallait que l’histoire soit racontée dans les mots du temps avec toutes les expressions de cette époque qui valent la peine de conserver.

Durant la soirée, Daniel Lessard, ancien correspondant national à la colline Parlementaire a aussi émis plusieurs opinions sur la politique. Il apparaissait d'ailleurs très surpris de l'intérêt des Beaucerons à ce sujet.

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