EnBeauce.com rencontre le maire Serge Vachon
Saint-Joseph-de-Beauce suspend son directeur général
La Ville de Saint-Joseph-de-Beauce vient de suspendre son directeur général, Simon Leclerc, pour une période de 30 jours.
La décision a été rendue lundi soir, à la séance régulière du conseil municipal, suite à une résolution présentée par le conseiller Éric Blanchette-Ouellet. Le vote a été unanime.
Un «mécontentement» dans le rapport de communication entre le directeur général et les élus principalement, mais aussi avec certains membres du personnel, est la principale raison invoquée pour justifier cette mesure.
Pendant cette suspension, Simon Leclerc conserve son salaire. À la suite de la décision, il a dû remettre son téléphone de fonction ainsi que tout matériel appartenant à la municipalité. Ses accès informatiques ont également été révoqués.
Le directeur général dispose d’un délai de 30 jours pour demander à être entendu par le conseil, avant que celui-ci n’adopte une décision finale.
Protéger la municipalité
Lors d'une rencontre exclusive ce matin avec EnBeauce.com, dans son bureau de l'hôtel de ville, le maire Serge Vachon a émis ses commentaires sur la question.
Dans un premier temps, il a confié que le torchon brûlait depuis plus d'un an entre les conseillers et le directeur général, avec de nombreux «irritants» dans les communications. Les élus ont demandé au premier magistrat d'examiner la situation et de colliger des informations pour «le dossier du directeur général.»
Le maire Vachon a entrepris son examen à partir de la fin de l'année 2024, non sans avoir consulté deux firmes d'avocats dans la marche à suivre dans une telle situation. Dans les deux cas, on l'a avisé qu'il fallait avoir une «étude approfondie» de la situation avant qu'un conseil adopte une décision de suspension ou de renvoi. Dans son esprit, l'enquête aurait dû se poursuivre encore plusieurs mois. «Pour moi, comme maire, je dois protéger la municipalité contre des mauvaises décisions qui peuvent avoir de graves conséquences», a-t-il fait savoir.
Lundi, le maire ne savait pas que la question allait être mise sur la table. Il a d'abord tenu à spécifier que la résolution n'était aucunement à l'ordre du jour de la séance de travail à huis clos, qui se tient toujours avant l'assemblée publique. Le point a été ajouté à la section varia à l'ordre du jour en début de session.
Comme président d'assemblée, le maire n'a pas droit de vote sur une résolution, sauf dans le cas d'égalité où il peut utiliser son vote prépondérant. Dans le cas d'un vote unanime, il peut exercer dans certains cas son droit de veto pour renverser une décision, s'il n'est pas en accord avec elle.
Serge Vachon n'était justement pas d'accord avec la résolution, tant dans sa formulation, que du moment choisi de la présenter. «Je trouve malheureux qu'on en ait pas discuté en séance de travail avant. Mais j'ai respecté la volonté de mes collègues.»
Toutefois, il convoquera une séance extraordinaire du conseil ce vendredi, pour modifier la teneur de la résolution, notamment pour que la dévolution des tâches de la direction générale ne tombent pas toutes dans la cours de la greffière municipale.
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