Saint-Séverin : Daniel Perron a déposé son bulletin de candidature
Daniel Perron quitte sa retraite de la vie municipale pour reprendre le poste de maire de Saint-Sévérin. Hier, il a déposé officiellement son bulletin de candidature à la mairie de ce village de 300 âmes.
Cependant, s’il y a une autre candidature exceptionnelle au poste de maire, M. Perron se dit prêt à retirer sa candidature à la mairie. Sinon, il tentera de reprendre ce poste de maire soit par élection ou acclamation. Il n’est donc pas question de laisser tomber sa localité de Saint-Séverin.
Soulignons par le fait même que François Nadeau, conseiller, a récemment quitté son poste d’échevin après dix ans de vie municipale. Une autre personne a déposé sa candidature pour occuper cet autre poste vacant. La période de candidature est ouverte jusqu’au 27 janvier à 16 h. S’il y a scrutin, le vote par anticipation aura lieu le 20 février alors que le scrutin général se déroulera le 27 février.
Charles Gagnon n’était plus l’homme de la situation
Le maire démissionnaire explique qu’il ne pouvait continuer à faire les choses à moitié autant pour sa famille, son boulot et sa tâche à la mairie. En début janvier, il a donc dû faire ce choix déchirant et délester le poste d’élu municipal afin d’avoir plus de temps pour ses enfants, dont il a la garde partagée, et son travail à Beauceville. Par ailleurs, il ne voulait pas nuire à la municipalité en raison de son manque de maîtrise de son temps. « Je voulais me retirer, puisque je n’étais plus le bon homme de la situation », confiait M. Gagnon. De plus, il ne sentait pas à l’aise avec l’ampleur d’importants travaux d’infrastructures qui auront lieu prochainement dans la localité.
Cependant, en une année à la barre du conseil municipal, M. Gagnon dit avoir rencontré des gens extraordinaires et a adoré son expérience. De plus, il voue maintenant un plus grand respect à ces gens qui se dévouent corps et âme pour leur municipalité ainsi qu’aux fonctionnaires. À sa retraite, il sera fort probablement intéressé à s’impliquer à nouveau dans un conseil municipal, puisqu’il s’agit du gouvernement le plus près des gens.
La relève un gros problème
Ce que vit actuellement la localité de Saint-Séverin est un phénomène généralisé à travers la province. M. Perron, avoue que la relève demeure « un gros problème ». « Trois ans avant de prendre ma retraite, j’ai dit à tout le monde qu’il nous faut de la relève. Ils ne m’ont pas pris au sérieux », raconte le candidat à la mairie.
Puis, ils ont approché M. Gagnon pour prendre son poste avec le résultat qu’on connaît aujourd’hui. « On l’avait cuisiné pas mal pour qu’il prenne la mairie, et cela a duré qu’un an», souligne M. Perron qui comprend les raisons personnelles évoquées par ce dernier.
Il constate que les jeunes qui ont des enfants, un emploi ou sont travailleurs autonomes disposent peu de temps pour s’impliquer dans la vie municipale. «J’ai même une conseillère qui amenait son bébé dans son siège d’auto au conseil. Je ne lui demanderai pas d’aller à plein de réunions et je la laisse s’occuper de petits dossiers et de Noël d’Autrefois, puis je vais moi-même aux réunions », remarque M. Perron.
Même son de cloche du maire démissionnaire, Charles Gagnon voit aussi difficilement comment de jeunes élus peuvent devenir maire d’une localité en raison de l’ampleur de la tâche. « Seuls les gens qui sont à leur compte peuvent avoir un peu plus de flexibilité », pense-t-il.
Selon M. Gagnon, l’unique façon d’impliquer les jeunes parmi les conseils municipaux est d’avoir un maire, et ce, de préférence à la retraite qui servirait de mentor pour les jeunes élus afin d’espérer un jour qu’un d’entre eux prendra la relève.
De plus, le revenu d’un élu municipal n’est pas ce qui attire le plus de candidats, critique M. Perron. «C’est presque du bénévolat! Si cela ne te coûte rien à la fin de l’année, tu es bien chanceux! En plus tu payes de l’impôt sur ce revenu », rappelle l’homme à la retraite.
«Peu importe le temps que tu donnes, il n’y a pas beaucoup de reconnaissance en politique. Il faut aimer le don de soi», rapporte M. Gagnon, qui s’est impliqué pendant une année au conseil municipal. Cependant, il reconnaît que cet effort n’a pas été suffisant aux yeux de certains.
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