L’objectif est l’équilibre budgétaire avant tout pour les conservateurs
Sous peu, les conservateurs produiront un premier budget alors qu’ils sont majoritaires. Le député-ministre Maxime Bernier soutient que les Beaucerons et les Canadiens seront à même de constater que gouvernement sera apte à produire un « budget responsable ayant comme objectif de revenir à l’équilibre budgétaire dès 2015 ».
Lors de la dernière révision économique de l’automne, le ministre des Finances, Jim Flaherty soulignait que l’atteinte budgétaire du budget fédéral ne serait possible qu'en 2015 soit un an de plus que prévu. Cela s'expliquait notamment par la conjoncture économique qui ne s'est toujours pas améliorée depuis. Le député de Beauce et ministre d’État à la Petite entreprise et au Tourisme croit que son gouvernement parviendra à l'atteindre en 2015, en dépit de la situation prévalant aux États-Unis et dans le monde entier. « À moyen terme, c'est possible d’arriver à l’équilibre budgétaire en 2015. Nous ne sommes pas à l’abri de ce qui va arriver dans les autres pays. Nous suivons la situation de près », avance Bernier.
Pour atteindre cet objectif, son gouvernement entend réduire son budget de fonctionnement de 80 G$ à 72 G$. « Nous allons y arriver en passant en revue nos dépenses sans augmenter les impôts, ni réduire les transferts aux provinces et aux individus Au fédéral, ce n’est pas un problème de revenus, mais de dépenses », a soulevé ce dernier.
C’est pourquoi que tous les ministères et les organismes ont été appelés à produire des plans de compressions de l’ordre de 5 % et de 10 % y compris celui du ministre Bernier. « C’est un défi, et il faut le gérer comme il faut. Cela va être un budget responsable dans le contexte économique actuel », assure le député de Beauce même si cela signifie que plusieurs programmes passeront sous le couperet.
Ces plans de compressions ont été analysés par le Conseil du Trésor, et le résultat ne sera connu qu’au mois de mars, lors du dévoilement du budget des conservateurs.
Être imaginatif
Au fil des dernières années, la Beauce manufacturière a subi de nombreux durs coups. Le ministre Bernier explique cette situation par la fermeture de marchés et d'une décroissance de la demande aux États-Unis et dans le monde entier. Le gouvernement fédéral entend aider à sa manière les entreprises pour créer de la richesse et des emplois.
« Nous voulons tenter de réduire nos budgets tout en faisant la promotion pour stimuler l’économie. Notre défi, c’est d’être imaginatif pour le prochain budget. Oui, régler l’équilibre budgétaire, les Canadiens ont confiance que nous allons le faire, et aussi en même temps suivre l’évolution de l’économie afin d’être prêt si jamais une crise majeure devait survenir de stimuler l’économie en temps et lieu », pèse le politicien beauceron.
Il reconnaît toutefois que les entrepreneurs ont des défis majeurs à relever. « La meilleure façon de les aider est de diminuer leurs impôts et leurs taxes pour qu’ils aient plus d’argent dans leurs poches », estime M. Bernier.
Pour appuyer ses dires, il rappelle que les impôts sur les sociétés ont été abaissés de 22 % à 15 % sans pour autant affecter les revenus de l’État. « Cela a été rentable pour nous parce que nous avons eu des revenus stables, et pour les entreprises, ils ont eu plus d’argent dans leurs poches », soutient ce dernier.
Bien que le ministère de Développement économique Canada soit aussi affecté par cette vague de compressions au fédéral, le ministre Bernier a rassuré les entrepreneurs qu’il restera de l’argent et des programmes pour venir en aide à ces dernières.
L'autre façon pour aider les entreprises passera aussi par la réduction de la paperasserie au fédéral, qui selon, Bernier est une taxe déguisée.
Pensions : Bernier est prêt à faire sa part
Afin de trouver des économies de 8 G$, le gouvernement fédéral est même prêt à revoir le fonctionnement des députés et des fonctionnaires. Le politicien ayant célébré ses 49 ans avoue être prêt à donner l’exemple. « Comme à dit Jim Flaherty tout est sur la table… Il va avoir des discussions. Il y a des analyses qui seront faites afin de savoir combien d’économies nous pourrions aller chercher », mentionne Bernier soulignant au passage que les détails seront probablement connus lors du dévoilement du budget.
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