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La revitalisation d’un centre-ville c’est l’affaire de toute une communauté

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9 mars 2012
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 Invité hier midi par la Chambre de commerce de Saint-Georges pour parler du processus de revitalisation dans sa ville, le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque a livré un discours plutôt inspirant aux acteurs du milieu. Le maire trifluvien a démontré qu’il est possible de changer l’image d’un centre-ville dévitalisé pour qu’il redevienne un moteur économique, et ce, avec l’appui de toute une communauté.

Devant les Beaucerons qui se sont forgé une réputation positive d’entrepreneurs à travers le temps, le maire trifluvien a rappelé les qualités d’un entrepreneur, un bâtisseur ayant un goût du risque et visionnaire pour faire grandir son milieu. « Cela prend des élus et des gestionnaires publics qui ont des qualités d’entrepreneur pour faire émerger des rêves et des ambitions… On veut voir nos enfants et nos petits-enfants grandir dans un environnement agréable. Cela passe par des choix et des risques pour faire des changements », a notamment mentionné M. Lévesque
Tous et chacun, même le citoyen se doit d’être un ambassadeur pour son milieu. « Nous avons un devoir collectif de faire grandir notre municipalité, notre province et notre pays », pense ce dernier.

Il disait à ces derniers premièrement de croire aux changements. « Comment voulez-vous que les gens d’affaires participent aux changements si vous n’y croyez pas vous-même », relativise M. Lévesque.

Trois-Rivières s'est pris en main
La Ville de Trois-Rivières est complètement transformée depuis l’amorce du processus de revitalisation en 2002. Cela a eu un effet boule de neige au centre-ville où ont été ciblées la plupart des interventions. Le taux vacant de locaux commerciaux était de près de 36 % il fallait bouger et ne pas tomber dans le piège de longues consultations. «Si on s'était attardé au problème de stationnement, on serait encore en train d'en parler »

D’après ce dernier, il n'y avait pas de temps à perdre pour bouger. « En entreprise privée, on ne met pas quatre ou cinq ans avant de bouger, souligne M. Lévesque. Il faut bouger rapidement pour atteindre les objectifs qu’on s’est donné pour faire grandir notre organisation. »

Pour y arriver, Trois-Rivières a investi beaucoup d’argent par l’entremise d’incitatifs fiscaux en rénovation domiciliaire de façades et stimuler l'investissement dans son centre-ville. Elle a puisé des fonds pour revamper l’allure de son centre-ville qui n’avait pas changé depuis 1982. La Ville a misé sur le tourisme culturel et sportif. En ce sens, la Ville a quintuplé son budget pour animer le milieu et a investi plus de 100 millions $ dans ses plateaux sportifs depuis le début de son processus de revitalisation. Il rappelle que les retombées pour chaque dollar investi par la Ville a permis de générer 15 $ d'investissements.

« Il n’y a pas de prix pour avoir une image positive, pense M. Lévesque. 
Pour changer l’image de notre ville et de notre centre-ville, et il faut continuer d’investir. Si nous ne le faisons pas nous allons rétrograder .»

Pendant cette période, la Ville a fait croître ses dettes, mais aussi ses avoirs en plus de rendre son centre-ville plus dynamique et prospère. La richesse foncière uniformisée (RFU) de la Ville est passée de 4 milliards $ à 4,5 G$ de 1998 à 2002. Depuis, la période de revitalisation, cette statistique a pratiquement doublé pour dépasser les 8 G$ pour une ville en croissance avec 137 600 habitants. À titre de comparaison, Saint-Georges dépasse à peine les 2 G$ pour près de 32 000 personnes.

 « Dites-vous une chose, si vous ne faites rien dans une municipalité, les taxes vont augmenter quand même parce que les gens vont quitter. Les gens nous quittaient parce que nous étions en décroissance », rappelle ce dernier.

En plus de parler des changements radicaux et des bons coups de sa municipalité, le maire Lévesque a parlé des nombreux projets en branle dont la construction d’un amphithéâtre de 50 millions $ dit unique au pays. « Nous avons dû le payer comptant, parce qu’un référendum, cela ne se gagne pas. Au Québec, on ne vote pas pour des choses, mais contre », dit-il sous les applaudissements des gens présents.

Il a profité de la tribune pour commenter la défaite au  référendum tenu à Saint-Georges en 2010 dans le cadre du projet d’emprunt lié à la réalisation d’un complexe culturel au centre-ville. La population avait voté contre le projet ayant pour effet de perdre lesdites subventions. « Vous avez perdu cet argent-là. Vous vous être nui. Vous avez perdu quelque chose d’extraordinaire et d’unique qui aurait été fort intéressant pour le centre-ville. Cela vous prend des points d’ancrage fort pour attirer des gens au centre-ville. C’est un outil d’achalandage au centre-ville », insiste ce dernier rappelant que sa municipalité qui mise sur le tourisme sportif et culturel pour dynamiser.

Cette conférence intitulée « Le centre-ville trifluvien : Protéger le passé pour valoriser l'avenir !» a attiré près de soixante-dix Beaucerons. Parmi les convives, on retrouvait des marchands du centre-ville georgien, les élus municipaux de Saint-Georges y compris le maire ainsi qu’une conseillère de Beauceville. Les deux municipalités ont enclenché des processus de revitalisation de leur centre-ville respectifs.

Rémi Fortin, président de la Chambre de commerce, a insisté sur le fait que les gens d’affaires et la communauté doit s’investir pour la revitalisation de son centre-ville. « Chaque individu doit s’approprier de sa ville, si on ne le fait pas, on va reculer. Il y a des comités en place qui sont très intéressants. Il faut continuer et surtout de ne pas lâcher », avance M. Fortin invitant les gens à s’impliquer.

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