Conflit étudiant : La grogne est aussi présente au Cégep Beauce-Appalaches
Hier, un petit groupe de professeurs et d’élèves engagés du Cégep Beauce-Appalaches ont dénoncé l’intransigeance du gouvernement libéral dans le dossier de la hausse des frais de scolarité. Ils ont été de plusieurs actions symboliques pour faire passer leur message.
Ils étaient un peu plus d’une vingtaine d’entre eux qui ont manifesté au Cégep puis lors d’une marche symbolique en fin de soirée. Ils ont donc scandé plusieurs slogans contre le gouvernement libéral.
L’objet de cette manifestation était tout simplement de démontrer leur appui aux étudiants contestant la hausse de 1625 $ sur cinq ans. Près de 170 000 étudiants des cégeps et universités du Québec sont en grève pour contester la hausse de 1625 $ des droits de scolarité décrétée par le gouvernement Charest. Certains d'entre eux débraient depuis la mi-février.
Brigitte Bourque, professeure au Cégep, était l’une des organisatrice
s de cette manifestation. « Nos jeunes se tiennent debout et je suis fier de cela parce qu’enfin je peux rêver », a mentionné cette dernière.
L’enseignante, n’a cependant pas voulu expliquer pourquoi en Beauce-Appalaches, le mouvement de contestation n’a pas pris la même ampleur qu’à d’autres endroits au Québec.
Nicolas Rochette, professeur au Cégep estime que le gouvernement pourrait mettre fin à ce conflit en un instant soit en instaurant un moratoire sur la hausse des frais étudiants.
Voici la lettre lue par ce dernier lors de la manifestation.
«Les jeunes ont décidé d’exprimer publiquement qu’ils n’apprécient pas l’avenir que leur réserve notre système.
Les réactions de nos élus leur donnent doublement raison : indifférence, mépris, arrogance, raillerie, matraquage…
La lenteur du gouvernement à régler cette crise sème l’indignation, soulève le doute quant à sa compréhension du problème et fait naître plusieurs questions au sein de la population.
Nos élus considèrent-ils désormais leurs décisions infaillibles et incontestables?
Restreindre le droit de manifester à ceux qui veulent protéger l’accès à l’éducation supérieure peut-il être sincèrement perçu comme une ouverture de la part de notre gouvernement?
Ces injonctions allant à l’encontre des résultats de votes démocratiques ne portent-elles pas atteindte au droit d’expression des étudiants ?
Diaboliser des étudiants, les traiter comme des criminels et les tenir responsables de l’entièreté du conflit , est-ce vraiment la notion de juste part ?
Nous, citoyens du Québec, n’attendrons pas qu’un manifestant soit grièvement blessé ou qu’il perde la vie avant de nous sentir responsables et part prenante de ce conflit.
Voilà pourquoi nous prenons le temps de réaffirmer avec énergie nos valeurs humanistes de paix par cette occupation pacifique organisée aujourd’hui. Nous souhaitons que ces sentiments de colère et de révolte nés du manque de respect des dirigeants d’aujourd’hui envers ceux de demain s’apaisent le plus rapidement possible.
Au lieu de les mépriser, admirons nos jeunes pour leur engagement et leur persévérance dans ce dossier, faisons leur une place à nos côtés!
Démocratie : Doctrine selon laquelle la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens. »
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