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Conflit étudiant : « Cela n’a pas de bon sens, et on ne lâchera pas ! Comptez sur nous » — Robert Dutil

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25 mai 2012
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Ce vendredi, le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a donné clairement son opinion sur le fond du conflit social étudiant et de la loi 78 devant la Chambre de commerce de Saint-Georges. Lors de son discours sous le thème « Les enjeux d’aujourd’hui et de demain », il a souligné que le gouvernement ne lâchera pas le morceau bien que les manifestations se multiplient à l’échelle du Québec.

Adoptée il y a près d’une semaine, la très controversée loi 78 contient des dispositions visant à préserver la paix, l’ordre et la sécurité publique ainsi que diverses mesures, dont des pénalités sévères pour favoriser l’application de la loi. « Ce qui est nouveau, c’est qu’il y a une partie ces manifestations qui ne se déroulaient pas toujours dans un cadre normal d’une société démocratique, soit pour la sécurité des manifestants et de la population. »
M. Dutil espère que la situation ne dégénèrera pas davantage. Il soutient que le gouvernement voulait faire appel à la raison avec cette loi 78 pour faire comprendre qu’il y a des choses inacceptables en démocratie. « Est-ce que nous avons fait quelque chose d’inconstitutionnel ? Si l’on se fie à la radio, il s’agit d’une bombe à hydrogène, une loi matraque soit une loi inférieure… La loi n’empêche pas les gens de manifester pacifiquement », ajoute ce dernier.

Deux des aspects critiqués du projet sont l’obligation notamment d’informer aux autorités 8 heures avant la tenue d’une manifestation l’itinéraire et la durée d’une manifestation. Sans quoi, les organisateurs devront payer des amendes salées. « Vous donnez les renseignements de la manifestation et votre itinéraire comme tous font les manifestants civilisés de la Terre pour que ce soit une manifestation pacifique et sécuritaire. On retrouve cela dans plusieurs parties du monde », souligne M. Dutil.

Contestation des étudiants
Les associations étudiantes, syndicales, communautaires et environnementales ont fait front commun ce vendredi pour déposer deux requêtes au palais de justice de Montréal pour faire annuler la loi spéciale 78. La première requête veut un sursis d'exécution qui vise à suspendre la loi de manière temporaire pour empêcher les policiers de l'appliquer. La seconde est une requête en jugement déclaratoire et en nullité dont l'objectif est de rendre inconstitutionnels certains aspects de la loi 78.

M. Dutil a livré la position de son gouvernement. « Si un juge nous demande de faire des amendements, nous allons apporter les modifications », assure le ministre de la Sécurité publique.

Il s’inquiète toutefois que les contestataires ne respecteraient pas la décision du juge si est favorable à la Loi 78. « De l’autre côté, nous avons affaire à des gens qui contestent plus que la hausse des droits de scolarité. Pour des raisons de fonds, parce qu’ils n’ont plus raison de la contester, il n’y en avait pas à mon sens non plus », explique ce dernier.

Il a profité de l’occasion pour rappeler que le gouvernement a haussé les prêts et bourses afin d’arriver à un coût nul la hausse des droits de scolarité. Ces mesures s’appliquent pour ceux ayant des revenus familiaux de moins de 65 000 $. 

Face à ce conflit qui perdure, le gouvernement ne veut pas céder à cette « minorité éclairée » faisant usage de moyens d’action tels que l’intimidation et la menace pour dominer et obtenir raison… « Cela n’a pas de bon sens, et on ne lâchera pas ! Comptez sur nous », mentionne Robert Dutil sous les applaudissements des gens présents à ce Dîner rencontre de la Chambre de commerce.

« S’il y a des discussions raisonnables, nous sommes toujours prêts au dialogue. Ce n’est pas par la violence et l’intimidation que cela se fait », ajoute M. Dutil précisant une rencontre lundi avec la ministre Michelle Courchesne et les représentants des étudiants.

Page Facebook pour la démission du ministre
Pour ces commentaires sur le conflit étudiant et le projet de loi 78, une page Facebook demande la démission de M. Dutil. Mis au courant par un journaliste de ce fait, le principal intéressé semblait peu préoccupé par cela. « Franchement, quand tu es ministre au sein d’un gouvernement, il y a du monde qui t’aime et d’autres pas. Si tu veux que tout le monde t’aime, tu ne deviens pas ministre dans un gouvernement. J’ai des décisions à prendre, je le fais du mieux possible et le plus honnêtement possible et les gens choisissent », a rétorqué M. Dutil.

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  • MB
    murielle busque
    temps Il y a 13 ans
    J'aimais bien Robert Dutil .........avant....la police et avant..........la manière de gérer le dossier étudiant. Dommage
  • LB
    Louise Bilodeau
    temps Il y a 13 ans
    Moi aussi ... j'aimais bien monsieur Dutil avant. Je suis très très déçue que ce gourvernement ne respecte pas et n'aime pas notre jeunesse étudiante. Ils sont notre avenir et je les admire EUX. J'ai bien hâte d'écouter la commission Charbonneau.
  • BO
    Bernard O'Bready
    temps Il y a 13 ans
    Désolé monsieur le ministre, mais votre loi-matraque ne passe pas. On l'a en travers de la gorge. Amnistie internationale vous a même demandé de mener une enquête indépendante sur les interventions policières au cours des manifestations des dernières semaines. Cette organisation internationale, qui en passant, est l'une des plus importantes dans le monde, a émis le communiqué suivant: «La loi 78 est un outrage aux libertés fondamentales qui dépasse largement les limites admissibles au regard du droit provincial, national ou international relatif aux droits humains. Il est déraisonnable et inacceptable de demander aux citoyens de s'adresser à l'avance aux autorités chaque fois qu'ils souhaitent exercer un droit fondamental. L'Assemblée nationale du Québec doit abroger cette loi sans tarder.» Pour Amnistie internationale, cette loi d’exception interdit toute manifestation spontanée et permet aux forces de l'ordre de modifier le trajet d'une manifestation, voire de l’interdire - Une loi qui «viole les droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et de mouvement, enfreignant ainsi les obligations internationales du Canada». En terminant, la colère des étudiants s'étend maintenant à la population, et ce mouvement de contestation prend de l'ampleur à tous les jours. Entendez-vous le bruit des casseroles ? La peur a déjà changé de camps, et les libéraux-macouttes n'y pourront rien. http://vimeo.com/42848523 http://amnistie.ca/site/index.php?option=com_content&view=article&id=17647%3Aconflit-etudiant--amnistie-internationale-demande-une-enquete-independante-sur-les-interventions-policieres&catid=27%3Acommuniqulocaux&Itemid=73
  • MJG
    Michel J. Grenier
    temps Il y a 13 ans
    Bravo au Ministre Dutil qui se tient debout devant une minorité d'étudiants gâtés et capricieux qui ne respectent aucune autorité ! Bravo à la majorité des étudiants qui ont compris le bon sens et complètent leurs études !
  • M
    Mike
    temps Il y a 12 ans
    J'ai bien compris qu'avec le parti Libéral au pouvoir le bon sens ça n'existe pas. Il y a seulement la ligne dur du Premier ministre et des ses ministres qui prévaut. Dans le dossier des étudiants on a une preuve supplémentaire, au lieu de chercher à régler le conflit avec le bon sens, les libéraux sortent une loi pour foutre le bordel encore plus, quel grand jugement de leurs parts en plus notre représentant Beaucerons qui dit qu'ils lächeront pas, on voit la grandeur de notre ministre de la sécurité public. Quel grand Parti politique !!!!!!
  • SB
    Silvie B
    temps Il y a 12 ans
    ..... jamais il n'y a eu autant d'incompétence étalée au si grand jour, jamais autant d'improvisation, jamais autant de manque de capacité de gouverner, puisque gouverner, c'est l'art de prévoir. Gouverner, ce n'est pas de gérer les crises. Il y a plus d'honneur, de compétence, de lucidité dans le fait d'essayer d'empêcher les crises que d'essayer de récupérer les fins de crises. Quelqu'un qui se tient debout, se tient debout d'abord avant les crises plutôt que d'essayer de se tenir debout pendant les crises ou dans les fins de crises. Propos de Guy Chevrette 1990 pendant la crise d'Oka. On croirait que c'est actuel, n'est-ce pas M.Dutil ....vous ne lâcherez pas ce que vous n'avez jamais tenu...c'est l'évidence même.
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