Le préfet Lemieux commente la pénurie de médecins chez lui
Le maire de Saint-Éphrem et préfet de la MRC Beauce-Sartigan, Luc Lemieux a aussi fait pression auprès du député-ministre, Robert Dutil sur la pénurie vivant en région et dans son village.
Pour cause, la clinique de Saint-Éphrem est fermée depuis maintenant trois ans, faute de médecin. Le dernier médecin est parti il y a deux ans. De plus, la population de Saint-Éphrem se déplace sur tout le territoire Beauce-Sartigan et Robert-Cliche pour bénéficier de service ponctuel, et ce, sans suivi. « On regarde la possibilité de former un groupe de médecine familiale, mais cela va mieux avec un médecin au départ », affirme ce dernier.
M. Lemieux demeure réaliste. « Avoir un médecin chez nous cinq jours semaine, c’est pratiquement impensable. Dans un monde idéal, ce serait formidable, mais nous sommes conscients. Au moins, si nous avions un médecin pour deux ou trois jours semaine ce serait merveilleux », pense-t-il.
Rappelons que la municipalité de Saint-Éphrem a fait déposer le 16 mai dernier à l’Assemblée nationale une pétition afin d’améliorer l’offre de services de médecins dans leur localité. Le document comprend 1 137 signataires de la municipalité. Elle demande au Centre de santé et services de Beauce et au ministère de la Santé et des Services sociaux d'accéder au désir de la population de Saint-Éphrem de bénéficier des services d’un ou de plusieurs médecins, et ce, dans les plus brefs délais.
Conscient de ce phénomène répandu
En tant que préfet, il se dit aussi sensibilisé au fait que les autres localités ont aussi des besoins pressants en termes de médecins. Il y a plus d’un an, M. Lemieux a rencontré avec ses homologues de Saint-Côme et de Saint-Gédéon un représentant du ministère de la Santé et des Services sociaux. Ainsi, ils ont tenté de faire valoir les besoins de médecins dans ces localités. « On nous avait dit à l’époque que Beauce-Sartigan n’était pas en pénurie de médecins versus d’autres régions du Québec. Le problème, c’est que les médecins vont vers la ville centre et viennent s’établir dans les grandes cliniques… C’est plus difficile de les attirer dans notre municipalité », lance le préfet.
M. Lemieux rappelle que c’est difficile pour des municipalités dynamiques en Beauce de faire la rétention de ses jeunes et personnes âgées dépourvus de services d’un médecin de famille. « Sans services de santé, cela complique les choses », mentionne M. Lemieux, maire d’une communauté de 2700 âmes.
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