C'est avec émotion ce matin que le maire de Sainte-Marie, Harold Guay, a annoncé qu’il devait tirer un trait sur 18 années de vie politique municipale. Une promotion au niveau de son travail a contraint ce dernier à céder son poste de maire qu’il occupait fièrement depuis 10 ans.

Sa démission ne sera effective que le 9 novembre prochain afin d'éviter le déclenchement d'élections au poste de maire. En attendant, le maire suppléant, Rosaire Simoneau, assumera toutes les fonctions et les responsabilités liées à la fonction de maire. Le Conseil municipal devra désigner un nouveau maire lors de sa séance du 12 novembre prochain afin de pallier le poste vacant.

Un point de presse émotif
Dans un long point de presse, le maire Guay a tenu à remercier tous ceux et celles l’ayant côtoyé au fil des ans. Ses premiers remerciements ont été pour la population. « Je demeure un Mariverain fier et grandi de mon expérience. Mes souvenirs seront innombrables et je ne pourrai oublier l’affection maintes fois exprimée des Mariveraines et des Mariversains envers moi », a mentionné ce dernier.

«J’ai dirigé des équipes du conseil extraordinaires, dynamiques, engagées et avec le même grand souci de bien servir sa population. Je l’ai dit à maintes reprises et je le réitère à nouveau aujourd’hui, la Ville de Sainte-Marie est service par une équipe de dirigeants et d’employés hautement qualifiée, dévouée qui fait de Sainte-Marie ce qu’elle est », a-t-il mentionné devant une salle pleine de proches, amis, élus, et membres du personnel.

Certes, il a aussi adressé ses plus chaleureuses paroles à sa famille soit son épouse, Guylaine sa fille, Élizabeth ainsi que ses parents. Ces derniers l’ont d’ailleurs soutenu pendant toutes ces années dont particulièrement lors de ce dernier mandat.

Un bilan plus que positif
Animé par le sentiment du devoir accompli, le maire Guay a voulu rappeler les grandes réalisations de sa Ville. Il a rappelé la création de la Société de développement économique de Sainte-Marie, l’implantation d’un service d’ingénierie, la création d’un fonds d’investissement municipal diminuant les coûts d’emprunt et la dette, un plan de renouvellement des infrastructures, la revitalisation du centre-ville, la construction de la nouvelle usine d’eau potable, le maintien du corps de police et la relocalisation du poste.

Il a bien évidemment terminé par la concrétisation du Centre Caztel qui a été selon lui un véritable « tour de force » pour sa collectivité. Grâce aux subventions des deux paliers de gouvernement, l’appui incommensurable du milieu des affaires et de la communauté lors de la campagne de financement, le Centre Caztel a été réalisé à moindre coût et au moindre impact sur le compte de taxes des contribuables. La Ville n’aura qu’une dette de 3 M$ à essuyer pour une infrastructure de plus de 26 M$. La simple réfection de l’Aréna Paul-Henri, aujourd’hui démolie, aurait coûté près de 6 M$...

 «Je crois dire : mission accomplie! La Ville me semble différente de ce qu’elle était il y a 10 ans et j’espère avoir contribué à ma manière à y arriver », a notamment partagé ce dernier.

Des regrets…
Bien le maire sortant dit regretter de ne pas voir la conclusion de plusieurs dossiers dont le projet de bibliothèque municipale. «Il ne faut pas partir avec des regrets, sinon on se met à brailler. Ce que je vais regretter, c’est de quitter tous ses gens», commente celui ayant passé 18 ans de sa vie en tant qu’élu municipal. De plus, il avouait aimer cette relation avec ses citoyens.

De nouveaux défis!
Il est à l’emploi de Depuy Synthes depuis 1999. Il évoluait jusqu’à tout récemment comme directeur des ventes pour le Québec. Depuis peu, il a reçu la promotion de directeur des ventes et marketing pour l’ensemble des opérations canadiennes de la division, Synthes Trauma. Cette division est spécialisée dans la traumatologie et la distributions d’implants pour le secteur de la santé. Depuy Synthes est une filiale de la multinationale Johnson & Johnson. 

«Mon plan de match professionnel a été devancé de trois ans. Il y a une philosophie avec Johnson et Johnson soit investir dans son monde pour ceux qui veulent progresser en leur donnant accès à des postes supérieurs. J’ai le privilège, l’honneur et la responsabilité d’être responsable de la plus grosse division de Depuy Synthes avec un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions de dollars annuellement. Je veux prendre cette expérience-là pour bâtir mon avenir et peut-être et je l’espère accéder à un poste supérieur », espère-t-il.

Questionné à savoir s’il ferme pour toujours un éventuel retour en politique. « J’ai toujours dit que je n’avais pas d’autres ambition politique que d’être le maire de Sainte-Marie. Si j’avais pu, j’aurais resté maire toute ma vie… Je n’ai que 48 ans, je ne savais pas à 30 ans que j’aurais été maire de Sainte-Marie à 38 ans et que j’aurais cessé d’être maire à 48 ans non plus. On ne sait jamais ce que l’avenir peut nous apporter», ajoute M. Guay.