Gaz de schiste: un enjeu oublié selon Luc Villeneuve du PQ
Le candidat du Parti Québécois en Beauce-Sud, Luc Villeneuve, a tenu un point de presse avec les médias hier soir afin de rappeler l’importance du sujet méconnu et peu discuté durant cette campagne, les gaz de schiste. Advenant la réélection des libéraux au pouvoir, le candidat péquiste met en garde des dangers potentiels de cette industrie sur la sécurité publique et la qualité de l’eau potable de la rivière Chaudière.
Lors de son point de presse, il a révélé que le puits de forage de Saint-Gédéon pourrait compromettre la sécurité publique de la Beauce. Advenant une fuite de celui-ci, il a mentionné les risques de contamination de la rivière Chaudière sur l’ensemble du territoire y compris la Ville de Saint-Georges qui puise son eau potable à même le barrage Sartigan.
« Ce n’est pas une campagne de peur, c’est une prise de conscience. Par contre, si on va de l’avant après le dépôt de l’ÉES (Étude environnementale stratégique sur les gaz de schiste) en 2013, il est évident qu’on se retrouve avec un projet qui pourrait compromettre la sécurité publique des gens. Sans être alarmiste, il faut se poser la question s’il y avait une fuite de ce puits-là, combien de temps cela prenait pour contaminer le ruisseau à peine 200 pieds de la zone de forage ? Ce ruisseau descend directement dans la rivière Chaudière », avertit le candidat péquiste.
« Les gens auront un choix à faire le 4 septembre prochain. Toutes les histoires de gaz de schiste ont commencé avec le Parti libéral qui nous a vendus à rabais soit à 10 cents l’hectare. Pour les redevances, on n’en parlera même pas… L’intention du Parti libéral est d’allé de l’avant avec les gaz de schiste quand on sait qu’il existe des alternatives utilisées en Allemagne, en Suède, au Vermont ou encore plus près soit à Saint-Odilon soit la ferme ALI St-Hilaire», mentionne M. Villeneuve.
En plus de critiquer vivement le Parti libéral, il a déploré le pseudo moratoire proposé par la CAQ et son chef, François Legault. Selon lui, le gouvernement de la CAQ permettrait les forages exploratoires sous forme de projet pilote encadré, mais ne suffit pas à protéger la sécurité publique. « Seul, le Parti Québécois prend au sérieux ce dossier qui risque de menacer la sécurité publique de tout notre territoire. Donc, on ne parle pas que le bassin versant touche que Saint-Georges, mais toutes les villes et les villages en amont et en aval de la rivière de Chaudière. Il faut que Beauceville, Sainte-Marie, Saint-Joseph, Tring, Vallée-Jonction et Lévis se sentent concernés par ce dossier oublié », pense le militant pour l'environnement.
« Le 4 septembre, c’est une date décisive. C’est tout ensemble que nous pourrons avoir ce moratoire-là. On est tanné de se faire forer», ajoute M. Villeneuve.
Crise étudiante : un voile sur les véritables enjeux
Questionné à propos de la crise étudiante, M. Villeneuve a répondu que c’était un enjeu national et non une priorité locale. Il a rappelé que les étudiants du Cégep ont voté contre la hausse, mais n’ont pas fait la grève. « La vraie question que je me pose : Pourquoi le gouvernement a attendu 106 jours avant de s’asseoir 10 minutes avec les étudiants ? Est-ce que le parti libéral voulait faire un voile sur les vrais enjeux des élections qui sont les allégations de corruption dans le domaine de la construction et les gaz de schiste qui prenaient toute la place il y a un an ? Nous aurons les réponses lors du dépôt du rapport sur la Commission Charbonneau », pense le candidat du Parti Québécois.
Questionnés sur les autres enjeux régionaux
Lors du point de presse, M. Villeneuve a expliqué que sa plateforme régionale repose essentiellement sur l’intégrité des institutions démocratiques, la protection de l’environnement, la création de richesses ainsi que l’agriculture et les foresteries.
Quant au développement économique, il est conscient que Beauce-Sud doit se réinventer une nouvelle économie avec plusieurs fermetures au fil des dernières années principalement dans le domaine textile et de fabrication de meubles en raison de la mondialisation et des impacts de la concurrence asiatique. Pour réinventer l’économie régionale, il a insisté sur les possibilités d’implanter des technologies plus vertes (biométhanisation et biomasse) pour produire de l’énergie et réduire la dépendance énergétique envers le pétrole.
M. Villeneuve n’a pas voulu se compromettre sur le projet en santé de 40 M$ que promet son opposant libéral, Robert Dutil. Il a soutenu que celui qui aspire à devenir ministre de la Santé serait le mieux placé pour proposer des projets pour redresser la santé.
Toutefois, il a émis un bémol dont il était difficile de faire des promesses lors de cette campagne pour les autres partis que les libéraux sans connaître le véritable état des finances du Québec. Le prochain parti au pouvoir autre que le PLQ aura la réponse selon lui. « Une chose est sûre, le ménage est à faire dans les finances, cela on le sait », conclut-il.
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