Ce matin, le producteur agricole de Saint-Jules, Mario Roy, a déposé dans les mains du président du Parti libéral du Québec, Rafaël Ferraro, son dossier de candidature pour participer à la course à la chefferie du PLQ.

Malgré la pluie et le mauvais temps, c’est tout sourire que M. Roy s’est présenté au bureau du parti qui se trouve à Québec. Pour lui, il s’agissait d’un grand moment «parce qu’on a fait du porte-à-porte, on a parcouru les régions dans les dernières semaines, moi et mon équipe, pour aller récolter les 750 signatures à travers le Québec. C’est quelque chose qui est gros, un gros défi, mais on l’a relevé avant la date limite du 11 avril pour soumettre la candidature afin devenir candidat officiel. On est très content de ça, c’est le début d’une grande aventure», a -t-il exprimé à EnBeauce.com, qui était sur les lieux.

Des conditions remplies
D’ailleurs, le candidat ajoute que bien qu’une bonne partie des signatures proviennent de la Beauce, il devait en récolter dans plus de 70 comtés à travers la province, et pour sa part il est parvenu à obtenir du soutien dans toutes les régions.

Une autre condition que devait respecter toutes les personnes désirant déposer leur candidature était d’amasser 40 000 $, ce qui a été accompli du côté de l’équipe de M.Roy.

Sa jeunesse, un atout
Mentionnons, que le Beauceron n’a que 31 ans, qui est un âge où l’on voit très peu d’intérêt à se présenter en politique et particulièrement à la tête d’un parti. Plusieurs peuvent croire qu’il s’agit d’un obstacle, mais pour lui, il le voit plutôt comme une « grande opportunité ».

« Le Parti libéral du Québec, lorsqu’il a élu le plus jeune premier ministre au Québec, Robert Bourassa, il a emmené des grandes choses, des grands projets. C’est là qu’on a avancé le plus au Québec. On parle de l’assurance-maladie, des grands projets de la Baie-James, des CLSC. On parle de grands projets, tant au niveau du développement économique que la justice sociale. C’est ce que je veux emmener au Parti libéral du Québec. Et je suis convaincu que c’est ce qu’on a besoin au niveau du Québec et au niveau du parti », explique-t’il avec assurance.

Être chef pour réunir les régions
Lorsqu’on lui demande si le fait qu’il soit de la Beauce, un citoyen d’une région, cela pourrait inciter les électeurs à se tourner davantage vers les libéraux s’il devenait chef, le producteur agricole répond qu’il est convaincu qu’il est celui qui peut y parvenir.

« On sait c’est une réalité aujourd’hui, le PLQ est élu majoritairement à Montréal. Si on veut regagner le pouvoir, ramener les régions au PLQ et redevenir une alternative crédible pour battre la CAQ, pour les prochaines élections, il nous faut absolument quelqu’un qui peut les ramener et moi je suis le candidat idéal. Je connais la réalité des régions, j’ai même une entreprise que j’opère avec plusieurs membres de ma famille depuis des années. J’ai été élevé sur une ferme agricole », pour appuyer ses dires.

Mentionnons que dans la circonscription de Beauce-Sud, le dernier député libéral élu était Paul Busque, qui a siégé de 2015 à 2018, avant de laisser la place en 2018 au député caquiste actuel Samuel Poulin.

Tandis que dans Beauce-Nord, les libéraux ont été élu la dernière fois en 1998 avec Normand Poulin jusqu’en 2003. S’en est suivi de Janvier Grondin d’Action Démocratique et finalement du député en poste de la Coalition Avenir Québec, Luc Provençal.

Concentration sur la course chefferie
Bien que les prochaines élections provinciales soient prévues pour octobre 2026, M.Roy se concentre que sur la course à la chefferie et n’a pas l’intention de se présenter comme député s’il était pour perdre :  « Je me présente pour être chef, puis c’est ma priorité et je compte la remporter. Si je me présente, c’est pour gagner » indique-t-il.

Le candidat beauceron invite les membres du parti à l’appuyer lors du vote qui se déroulera du 9 au 14 juin prochain.

D’ici-là, Mario Roy continuera sa campagne qui est axée sur cinq points: ramener les régions et la ruralité au sein du Parti libéral du Québec, proposer une politique générale de déréglementation et d’exploitation de nos richesses naturelles (gazoducs, relance de GNL), signer la Constitution canadienne et faire adopter par l’Assemblée Nationale une première législation de type « Farm Bill », se détacher des États-Unis comme principal partenaire commercial et favoriser l’émergence de marchés alternatifs et recadrer la politique de logement du Québec afin de prioriser l’accès des jeunes à la propriété et non simplement au logement inabordable, et nationaliser notre réseau d’hébergement de nos aînés.

Dans les prochaines semaines, il ira poursuivre sa rencontre avec les citoyens à travers la Belle Province.

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