Vaincre la dépendance amoureuse !
Le grand amour, on en rêve. Mais quand ça tourne à l'obsession, attention. Il arrive parfois que la relation se transforme en dépendance. Découvrez les signes de cette addiction et les moyens de s'en sortir.
Julie envoie plusieurs courriels par jour à son mari. Marianne s'angoisse s'il ne lui a pas dit 'je t'aime' depuis 24 heures. Philippe n'achète plus un vêtement sans l'avis de sa femme...
Derrière ce besoin que l'autre nous regarde pour exister ou la peur qu'il nous quitte, se cache la dépendance amoureuse. Un mode relationnel qui repose principalement sur la fusion. Une étape nécessaire à la construction du couple, cependant si elle perdure, peut nous empêcher de construire une relation adulte. Source de bonheur au départ, la fusion devient aussi source de souffrance quand elle enferme dans des liens toxiques. Les formes de dépendance varient, mais dans bien des cas, elles empêchent de s'épanouir. Il s'agit d'abord de les reconnaître pour ensuite les transformer.
En tant qu’enfant, nous sommes entièrement dépendants de nos parents pour bâtir notre identité et notre liberté d’être. Lorsque l’identité et la liberté d’être sont étouffées, ignorées ou rejetées, la vie d’adulte est alors profondément marquée par une absence d’estime de soi qui se résulte par une difficulté, voire même une incapacité à gérer ses émotions et ses sentiments.
Louis a tellement souffert du manque d’amour durant l’enfance qu’il est incapable d’exprimer ce qu’il ressent. Mélanie a tellement peur de perdre dans une relation amoureuse qu’elle en devient jalouse. Cette jalousie a causé le bris de chacune de ses relations. Lorsque Louise tombe en amour, elle devient l’ombre de l’autre et cesse d’exister pour elle-même.
La plupart des gens, en devenant adultes, acquièrent une autonomie financière et matérielle cependant, combien acquièrent une autonomie affective et émotionnelle? Beaucoup de gens sont incapables de vivre une autonomie affective. Pourquoi ? Parce que certaines croyances restrictives acquises durant l’enfance les en empêchent. Ces croyances fixent les comportements. Il y a, par exemple, des gens qui ne vivent que dans leur tête et qui n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe dans leurs sentiments et leurs émotions. D’autres vivent une insécurité permanente et ont de nombreuses peurs et inquiétudes qui les rendent dépendants et vulnérables aux jugements des autres. Il y a ceux et celles qui manipulent et contrôlent les autres avec des sentiments négatifs pour être aimés.
Une personne qui souffre de dépendance affective croit que l’amour ne peut provenir que des autres. Puisqu’elle ne s’aime pas, elle a de la difficulté à apprécier l’amour qu’elle reçoit. Elle est comme puit sans fond. Le dépendant affectif, même s’il est aimé, ressent un vide causé par la difficulté à s’aimer et à reconnaître sa propre valeur. Puisque les sentiments et les émotions ne peuvent provenir que des autres, il doit contrôler les autres afin d’être aimé. Ce contrôle peut s’exercer par la culpabilisation, la critique, le blâme, la colère, mais aussi par l’impuissance, la peur de perdre, les malaises et la maladie. Le contrôle excessif est responsable de la majorité des problèmes dans les relations de couple, les relations parents/enfants et les relations patron/employés.
Une des manifestations les plus dramatiques des effets de la dépendance affective est l’alcoolisme et la toxicomanie. Les recherches ont démontré que l’alcool et les drogues produisent de la dopamine, un neurotransmetteur, qui joue un rôle clef dans la sensation du plaisir. Les alcooliques et les toxicomanes recherchent par l’alcool et les drogues des sentiments positifs qu’ils n’ont pas reçus durant leur enfance. Cependant, le prix à payer en souffrance physique et émotionnelle dépasse largement le montant de plaisir éphémère que les substances chimiques peuvent procurer.
Pour devenir autonome sur le plan affectif, il est tout d’abord nécessaire d’acquérir une indépendance affective. L’indépendance affective est cet état dans lequel une personne a suffisamment d’amour d’elle-même pour ne plus être dépendante de l’amour des autres. La personne qui a acquis une indépendance émotionnelle connaît d’autres outils que l’alcool et les drogues pour se sentir bien en elle-même. Cette indépendance affective lui permet de ne plus être dérangée par les jugements et les opinions erronés que les autres pourraient avoir à son sujet. Elle sait que sa perception d’elle-même est plus importante et réelle que les perceptions que les autres peuvent avoir d’elle. Elle sait faire la différence entre une critique constructive et une critique destructrice. Elle se sent libre d’être elle-même et responsable de son propre bonheur.
Une session de deux jours sera offert le 15 et le 29 novembre : De la dépendance affective vers l’autonomie
*Comment vaincre la dépendance affective : reconnaître les formes de dépendance pour les transformer;
* Découvrez également différents outils pour développer son autonomie affective par la reconstruction de son identité propre avec :
Le renforcement de son estime de soi par :
- la connaissance, l’amour et l’accueil de soi : de ses forces et de ses limites, de son système de valeurs;
- la reconnaissance de ses propres besoins et la capacité de les combler;
- l’identification de ses croyances, ses pensées, ses blocages, peurs etc. pour les changer.
Cette formation aura lieu le 15 et le 29 novembre 2008 au Bon Pasteur
300, 18e rue Saint-Georges Ouest
Offert par Maryse Nadeau et Lucie Labelle Psychothérapeutes
Coût : 298 $ Si réservation avant le 07 novembre : 275 $
Limites 12 participants(es)
Reçu d’assurance disponible
Informations et inscriptions : 418 227-9145
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