Maladies du coeur: Le programme FA-CILITER fait ses preuves en Beauce
Depuis février 2012, le Centre de santé et services sociaux de Beauce est l’un des 13 établissements de santé participants au programme FA-CILITER au Québec. À Saint-Georges, les résultats de ce programme parlent d’eux-mêmes selon la cardiologue Dre Danielle Dion. Les gens atteints de fibrillation auriculaire sont traités rapidement.
À l’instar d’une étude lancée en juin qui doit prouver l’utilité de FA-CILITER, Mme Dion, elle, est catégorique des bénéfices du programme à Saint-Georges. « L’objectif du programme est de prendre en charge plus rapidement le patient pour qu’il puisse avoir un court séjour, et même éviter une hospitalisation. Cela a bien paru cet hiver. Il y a eu beaucoup moins de séjours à l’urgence et d’hospitalisations », remarque Dre Dion.
D’après cette dernière, il a pu sauver du temps, de l’argent, et même des vies, puisque cette maladie accroît les chances d’accidents cérébraux vasculaires (ACV) et embolie. D’ailleurs, FA-CILITER signifie : Fibrillation auriculaire dans une clinique intégrée pour limiter les événements thrombo-emboliques. Le nom du programme a été trouvé par l’équipe du CSSSB.
« Ce qu’on veut, par la prise en charge rapide, est d’éviter les ACV inutiles. Un gros ACV coûte cher à la société. Bien souvent cela fait des gens invalides pour le restant de leurs jours. Si on est capable d’éviter cela, ces gens ne seront pas hospitalisés, parce qu’ils sont pris en main rapidement », pense Dre Dion.
Au Québec, ce sont 2156 personnes qui ont ou ont eu recours à ce programme. L’étude de recherche lancée le 27 juin est coordonnée par le Centre de santé universitaire McGill. Intitulée Integrate-AF, elle a pour but d’analyser les retombées de FA-CILITER qui visent la réduction des événements thrombo-emboliques auprès des personnes atteintes de fibrillation auriculaire.
L‘urgence détournée
L’urgence était l’ancienne porte d’entrée de ces personnes atteintes de fibrillation auriculaire. « C’est une maladie que je voyais beaucoup via l’urgence. Étant donné l’encombrement des urgences, les attentes sont longues et nous avons trouvé une façon de la détourner », poursuit la cardiologue.
La clinique FA-CILITER accélère donc la prise en charge du patient de son dépistage chez le médecin de famille à la coordination de ses soins. Le processus pouvait durer des semaines autrefois alors que la condition du patient peut être évaluée aujourd’hui sur une journée seulement. « Cela donne une soupape au médecin de famille qui n’est plus obligé d’envoyer le patient à l’urgence pour se faire traiter », insiste la cardiologue.
« En fin de compte, si l’attente est moins longue à l’urgence, c’est grâce à des programmes comme cela. C’est important que l’argent soit investi pour décharger l’urgence pour faire en sorte que les patients n’ont pas besoin de s’y rendre. C’est là que nous devons investir. Il y a plein de problèmes de santé qui peuvent être réglés par voie ambulatoire afin d’éviter un séjour inutile et désagréable à l’urgence. Est-ce qu'il y a quelque chose de pire d’attendre à l’urgence lorsqu’on est malade? », se demande Dre Dion.
Selon cette dernière, l’étude clinique permettra de prouver aux instances la nécessité du programme FA-CILITER au-delà de son mandat de septembre 2014.
Pour voir la vidéo du programme FA-CILITER réalisée en Beauce, cliquez ici.
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