Surpopulation animale : quelles sont les solutions?
Au Canada en 2011, environ 600 000 chats étaient rapportés dans divers centres de refuge.
«Les gens ont encore le réflexe d’aller voir en animalerie dans un centre d’élevage, sans y penser», dixit Jessica Champagne, ex-bénévole à la SPA Beauce-Etchemins
En 2007, 491 000 chats ont été euthanasiés, abandonnés ou donnés au Québec seulement. Source: un sondage Léger Marketing.
Alors que le conseil municipal de Saint-Georges s’apprête à livrer une décision concernant le contrôle animalier, l’abondance de chats errants sur son territoire continue de poser problème. Chacun a sa solution à proposer.
Jessica Champagne, ex-bénévole à la SPA Beauce-Etchemins, est bien consciente du problème de surpopulation animale sur le territoire de la Beauce. Les chats errants continuent de se multiplier, tandis que de nombreux chiens dans des refuges attendent d’être adoptés. Afin de résoudre ce problème, il faut, selon elle, que la Ville se dote d’un plan à long terme.
Elle souhaite d’abord ardemment que celle-ci confie le contrôle animalier à la SPA, jusque-là le seul organisme à avoir répondu à l’appel d’offres lancé par la municipalité. «Pour quelques sous per capita de plus, je pense que ça vaut vraiment le coup. Cette équipe pratique d’une façon beaucoup plus respectueuse et éthique que d’autres fournisseurs.»
En plusieurs mois de bénévolat, elle affirme n’avoir vu que très peu d’euthanasie être pratiquée dans les locaux de la SPA, situés à Beauceville : «C’est vraiment en tout dernier recours. J’ai vu un chien, Frimousse, resté là-bas un an avant d’être adopté. Chez l’ancien fournisseur de service, c’était l’euthanasie après trois jours sans réclamation!»
Celle qui suit présentement un cours pour devenir maître-chien invite également les citoyens à mieux réfléchir avant d’adopter un nouveau compagnon. Selon elle, l’une des causes expliquant la surpopulation animale est l’existence «d’usine à chiots», qui produisent massivement les petites bêtes pour les revendre à des particuliers ou à des animaleries. Un cruel paradoxe, selon elle, puisque les refuges du coin débordent déjà d’animaux prêts à être adopté.
«Il faut sensibiliser la population à ce phénomène. Les gens ont encore le réflexe d’aller voir en animalerie dans un centre d’élevage, sans y penser.»
Pire encore, ces nouveaux nés se retrouvent souvent à la SPA après l’adoption, alors que les propriétaires décident finalement de se départir de leur nouvel compagnon après quelques semaines : «Ce ne sont pas touteanimaleries et les éleveurs qui reprennent les chiens après l’achat. Ils se retrouvent donc souvent à la SPA. Dans les centres d’élevage, le chien vit parfois une absence de socialisation, ce qui développe en lui un problème de comportement. Résultat, les propriétaires n’en veulent plus.»
À la SPA, des chiffres confirment que 84 % des propriétaires adoptent de manière spontanée. De ce ce groupe, 80 % se départiront de leur chien ou de leur chat en moins d’un an, et 92 % d’entre eux se retrouveront dans un centre de refuge.
L'exemple de Thetford Mines
Thetford Mines connaissait un problème semblable à celui de Saint-Georges il y a quelques années. Plutôt que d’investir dans l’euthanasie de masse, la municipalité a opté pour une solution échelonnée sur plusieurs années. Elle a alors offert à la SPA, qui veille au contrôle animalier sur le territoire, de lui construire un établissement pour ses locaux.
Cette contribution a permis au fournisseur d’investir ailleurs, comme dans des programmes de sensibilisation et des «stérilisoton», où les propriétaires pouvaient faire stériliser leurs animaux à moindre coût, en vertu d’une collaboration avec des vétérinaires locales.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Depuis sept ans, le nombre de chats errants a diminué de plus de moitié. La directrice de la SPA de Thetford Mines, Marie-Ève Plante, explique cette baisse par plusieurs raisons : «Il y a eu la réglementation de licence obligatoire pour les chats. Lors du recensement, tous les deux ans, on en profite pour renseigner la population au problème de surpopulation.» Dans la Beauce et les environs, seule la municipalité de Sainte-Rose-de-Watford possède un tel règlement. «On offre aussi, deux ou trois par année, un ‘’stérilisoton’’, où il est possible de faire stériliser son animal de compagnie à coût modique.»
La méthode semble en effet avoir fait ses preuves puisqu’on rapporte à la SPA Beauce-Etchemins en moyenne 25 chats errants quotidiennement… contre environ 2 par semaine, à Thetford Mines.
La contraception chirurgicale est offerte dans les cliniques vétérinaires de la Beauce. Elle empêche les chiens et les chats de se reproduire. Une méthode peu populaire en Beauce, alors que moins de 1 % des propriétaires en milieu rural décident d’offrir l’opération à leur animal de compagnie.
Au Canada en 2011, environ 600 000 chats étaient rapportés dans divers centres de refuge. Parmi ceux-ci, seulement 44% seraient adoptés, et moins de la moitié étaient stérilisés. En 2007, 491 000 chats étaient euthanisés, vendus ou donnés au Québec. Du côté canin, la situation est semblable. Au Québec , 22 % des chiens âgés de plus de 12 mois ont subi cette opération.
15 commentaires
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s'impliquent et prennent enfin une décision positive tel que vous suggéré et cela avant d'avoir a faire face a "une épidémie de chats beaucerons".
Parfois, j'ai honte de demeurer a St-Georges lorsqu'on se compare a d'autres municipalités plus petites que la notre.
pour une ville comme la nôtre ce n,est pas normal qu,il n,y ait aucun règlement concernant les chats
encore aujourd,hui quelqu,un a dompé un chat chez une amie à la pluie 4 mois environ quel CR INNOCENT
moi j,ai des chats ils sont stérilisés et ne sortent pas dehors donc ne dérangent pas personne
AU conseil de ville prenez la peine de vous renseigner auprès des villes comparativement à la nôtre qui ont un règlement et vous verrez qu,à la longue tout le monde en ressort gagnant
Sur cinq (5) annonces QUATRE (4) INTERDISENT les animaux, ce qui est loin d'aider les locateurs(trices) de se loger et/ou reloger AVEC leur compagnon à 4 pattes.
Ok, nous savons qu'il y a eu des abus,des bris, des négligeances et de la malpropreté de la part de CERTAINS(ES) PERSONNES en location, mais ce n'est PAS LE REFLET de la généralité. Par contre, encore une fois, le/la bon/ne propriétaire d'un animal se voit PÉNALISER pour l'irresponsabilité de ceux/celles-ci alors qu'il serait SI SIMPLE de prendre en photos chaque pièce du logement et de mentionner sur le bail que s'il y a déterrioration causée par l'animal, les locataires devront défrayer les coûts de réparations. C'est PAS SI DUR QUE ÇA il me semble et nous pourrions conserver nos fidèles compagnons. N'est-il pas reconnu qu'un animal EST UNE THÉRAPIE pour l'être humain... Donc, LAISSONS LUI UNE PLACE DIGNE DE CE RÔLE ! Il existe plein d'idées et de solutions, faut juste VOULOIR ÊTRE OUVERT AU BIEN-ÊTRE des 2 pattes qu'aux 4 pattes puisque c'est POSSIBLE la cohabitation ENSEMBLE pour le MEILLEUR DES MONDES.
Ce ne sont pas les animaux mais les hommes qui sont trop nombreux. Pourquoi y a-t-il surpopulation animale ? tout simplement parce que l'homme à éradiqué tout les prédateurs naturels.