La Chambre de commerce de Saint-Côme prône la concertation pour les festivals en Beauce
Avec la naissance de plusieurs festivals et événements en Beauce, la Chambre de commerce de Saint-Côme-Linière invite la région à se concerter davantage. Le 7 novembre dernier, elle a sonné l’alarme que plusieurs événements se déroulent aux mêmes dates, ce qui oblige les touristes et la population de la Beauce à faire un choix. Ce constat condamne des activités touristiques à mourir à plus ou moins brève échéance, faute de concertation dans le milieu.
« L’industrie touristique représente un secteur vital de notre économie. Il est dommage que ses artisans se tirent indûment dans le pied », a indiqué le président de la Chambre de commerce de Saint-Côme-Linière, Sylvain Bourque.
Pour résoudre la problématique, la Chambre de commerce de Saint-Côme-Linière propose qu’un mécanisme de concertation soit mis en place. « L’idée, c’est pour la survie des festivals. Il faut avoir une complémentarité. Il faut que nos festivals soient plus viables », commente Louis-André Poulin, membre de la Chambre de commerce et conseiller municipal de Saint-Côme.
La Chambre souhaite aussi sensibiliser le plus d’intervenants à l’importance d’une concertation en tourisme et les a invités à faire pression en ce sens auprès de leur MRC, de leur CLD, de la Maison du tourisme (CLD Beauce-Sartigan) et de Tourisme Chaudière-Appalaches.
Chacun veut sa part
M. Poulin, également président du comité organisateur de la Fête nationale Desjardins à Saint-Côme, rappelle l’été dernier plusieurs événements et de festivals avaient lieu simultanément. L’Expo agricole de Saint-Honoré considéré comme une institution en Beauce avec plus de 40 ans d’existence devait faire compétition au Rock Jam de Beauceville et même à Nashville en Beauce à Saint-Prosper. « Un moment donné, le monde est perdant là dedans», commente-t-il.
M. Poulin amène aussi l’exemple du défilé de pontons de Saint-Georges qui a eu lieu en même temps que la Fête nationale à Saint-Côme. Quelque 10 000 personnes ont assisté à la parade. « Si seulement 1000 personnes de cette foule étaient venues voir Zachary Richard. Pour nous, cela aurait permis de ne pas faire un trou de 9000 $ », lance ce dernier. La Fête nationale n’a pu verser des dons pour la deuxième année d’affilée aux organismes communautaires.
Même si Woodstock en Beauce est une exception à la règle, sans le support de la communauté cet événement n’aurait peut-être jamais pu devenir aussi imposant. « Il faut qu’on s’aide au lieu de se nuire », indique M. Poulin.
Faire naître des partenariats
Un tel mécanisme de concertation permettrait d’élaborer un calendrier d’événements afin que la Beauce vibre tout l’été. « En se concertant, c’est aussi l’avenir à long terme de notre industrie touristique que nous assurons et nous ne pouvons qu’en être tous gagnants. C’est le temps d’agir », croit M. Bourque.
Selon la Chambre, il y a également des possibilités de partenariats et d’économie de coûts (par exemple, l’achat ou la location à plusieurs d’une scène extérieure, d’un chapiteau, d’un système de son des plus sophistiqués) et d’assurer la diversité des spectacles offerts. « Il faut que les gens de ses festivals se voient comme une équipe. Les associations peuvent aller loin tel que les fournisseurs d’équipements ou autres », pense M. Poulin.
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